Où en sont les boulangeries du Lot?
La Maison de la boulangerie et de la boulangerie-pâtisserie du Lot a tenu son assemblée générale hier à Cahors. Le syndicat présidé par Robert Bonal amorce une réorganisation de son fonctionnement. Dans le Lot, la profession résiste malgré la crise, même si le problème des reprises des petites boulangeries s’amplifie.
Avec près d’une centaine d’entreprises réparties sur l’ensemble du territoire, la boulangerie reste une filière dynamique dans le Lot. Hier, la Maison de la boulangerie et de la boulangerie-pâtisserie du Lot, qui représente près de 60 % des boulangers du département, s’est réunie à la Chartreuse à Cahors pour son assemblée générale annuelle. Président depuis 2005, Robert Bonal a mené les débats. Deux grands chantiers s’ouvrent en 2016, notamment celui de la représentativité du syndicat lotois en pleine mutation. «Le principal projet cette année pour nous va être la réorganisation du syndicat, a confirmé le responsable. La personne que nous employons va aller sur le terrain pour s’occuper de l’affichage, traiter des informations sur la pénibilité du travail et renseigner sur les différentes réglementations.»
Autre sujet récurrent évoqué hier : la fermeture hebdomadaire des boulangeries lotoises qui continue à faire débat. Pour Robert Bonal, la mesure fixée par décret préfectoral et qui oblige les enseignes à fermer une journée par semaine est primordiale pour la défense de la profession. Une profession qui n’est pas épargnée par la crise : une douzaine de boulangeries serait en quête d’un repreneur dans le département. «Certaines boulangeries sont en difficulté mais de très belles entreprises se sont structurées et marchent bien. Leur nombre baisse bien sûr depuis quelques années ici, comme partout en France, et on a un problème de reprises d’entreprises, surtout dans les campagnes. Mais dans le Lot, on a la chance d’avoir un pain très traditionnel, de grande qualité grâce à des boulangers qui ont la maîtrise du pain de campagne. Les gens ne s’y trompent pas et préfèrent mettre le prix de 1 à 1,20 € pour une baguette et entre 10 et 15 € pour une coque de Pâques.» La relève semble assurée car le métier continue d’attirer les jeunes. Aujourd’hui, 53 apprentis en boulangerie sont à l’œuvre dans les fournils du Lot.
Croustilot , un gage de qualité à préserver
Même si la démarche d’obtention du Label rouge n’a pas abouti, le Croustilot porté par le boulanger cadurcien Gérard Bodi reste pour le président de la Maison de la boulangerie du Lot une marque de qualité qu’il faut faire perdurer dans le Lot. «Le fait de ne pas avoir eu le Label rouge n’est pas un échec car le pain de grande qualité est toujours là. Il est reconnu de tous. D’ailleurs, le nombre de boulangers qui fabriquent le Croustilot s’accroît (24 aujourd’hui)», a souligné Robert Bonal qui a évoqué la démarche d’IGP engagée (Indication géographique protégée).
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