Patrimoine: Avancement de la Mission Stéphane Bern

Sur les 269 éléments du patrimoine national retenus par la Mission Stéphane Bern, figurent trois sites lotois. Leur sort se précise puisque les premières projections financières devraient être communiquées en décembre ou en janvier au plus tard.

L’abbaye de Marcilhac-sur-Célé, la grange étable de Saint-Michel de Cours à Bellefont-la-Rauze ou encore le château de Castelnau-Bretenoux sont les trois dossiers lotois sur lesquels veille la Fondation du patrimoine, dans le cadre de la Mission Stéphane Bern.

Ces trois sites font en effet partie des monuments retenus qui devraient bénéficier des retombées du nouveau jeu de grattage et d’une loterie. Ce que vient de nous confirmer le siège de la Fondation du Patrimoine, à Paris.

«Concernant le versement des fonds issus de ces jeux Mission Patrimoine, notre fondation doit rencontrer dans le courant du mois de décembre le ministère de la Culture et la Française des jeux pour faire un point sur les fonds collectés. Il sera décidé des aides accordées à chaque projet en concertation avec Stéphane Bern», souligne Laurence Lévy, chargée de communication, tout en précisant : «Il s’agira d’une projection financière puisque le montant financier collecté définitif ne sera connu que lorsque tous les tickets de grattage auront été écoulés».

D’ores et déjà 5 millions d’euros ont été validés pour des projets emblématiques du patrimoine national. Les sommes sont débloquées sur présentation des factures de travaux et à condition que le dossier soit complet.

«Pour le Lot et les autres monuments, déclare la Fondation du patrimoine, on aimerait annoncer une bonne nouvelle avant Noël, comme un cadeau pour tous ceux qui œuvrent localement à cette sauvegarde».

La Fondation du patrimoine redistribuera localement

L’autre bonne nouvelle pourrait porter sur les fonds attribués puisqu’à l’heure actuelle la Française des jeux reconnaît le succès de ces jeux et il se dit qu’il pourrait y avoir plus de fonds que ceux espérés, avec une somme de 20 M€…

Pour rappel, la Fondation du Patrimoine partenaire de ces jeux Mission Patrimoine percevra 10 % des fonds des jeux à gratter. C’est elle qui les redistribuera localement.

La Grange-étable de Saint-Michel de Cours a fourni l’ensemble des éléments nécessaires à son dossier qui est complet et a été validé. Par ailleurs une collecte de dons est en cours depuis novembre 2017 avec la Fondation du patrimoine.

Pour l’église Saint-Pierre de Marcilhac le dossier a été réceptionné en septembre. Des compléments ont été apportés le 20 novembre pour une actualisation. Une collecte de dons est également en cours depuis avril 2015.Le projet du château de Castelnau-Bretenoux, propriété de l’Etat, géré par le Centre des monuments nationaux, est bien retenu dans la sélection de la Mission Patrimoine. Échanges et discussions sont toujours en cours.

Enfin, Stéphane Bern a été reconduit pour 2019 et une nouvelle vague d’inscription pour de nouveaux sites devrait s’ouvrir, l’an prochain. L’annonce devrait être officielle d’ici peu.


Martin Malvy réagit

Martin Malvy, président de Sites et cités remarquable de France, a rencontré Stéphane Bern au Salon du patrimoine à Paris, fin octobre. «C’est une initiative intéressante, dit-il, comme tout ce qui va dans le sens de la préservation de notre patrimoine. Stéphane Bern apporte un éclairage supplémentaire sur ces sites ; mais ne donnons pas le sentiment aux gens que ce sont eux et uniquement eux qui restaurent notre patrimoine quand 80 % des fonds proviennent de l’Etat, la région, le département et les collectivités locales».

«En France, nous avons un patrimoine en bon état : nos églises, nos musées, nos châteaux, nos monuments, etc. ; visités par des millions de Français et de touristes. Ne dramatisons et ne généralisons pas l’urgence. Ne faisons pas croire non plus que le patrimoine français est en péril».

Des fouilles faites en 1968-1969 ont permis de trouver le plan initial du chevet de l’abbatiale. Sa similitude avec celui de l’abbaye de Conques ont permis d’établir qu’elle a été construite au milieu de XIe siècle.

Au XIIe siècle, elle est très puissante et elle posséda plus de cent fiefs, dont l’église de Rocamadour.

Durant la guerre de Cent Ans les grandes compagnies anglaises ruinèrent l’église et les bâtiments conventuels.

Les Hébrard de saint-Sulpice relevèrent l’abbaye. Le style de la reconstruction gothique font dater la réalisation de la partie gothique autour de 1500.

Au cours des guerres de religion, une troupe de protestants incendia l’église et une grande partie des bâtiments conventuels subsistants.

À la Révolution, les bâtiments conventuels sont vendus comme biens nationaux.

L’ancienne abbatiale avec les ruines du cloître et attenantes ont été classées au titre des monuments historiques le ,

Après sa venue à Marcilhac-sur-Célé, la présidente de la région Occitanie annonce l’octroi de 3 à 4 millions d’euros pour la restauration de l’édifice3 qui sera réalisé sous la supervision des monuments historiques.

D’autre part, l’entretien de l’intérieur de l’abbaye est entrepris en 2012 par Mgr Norbert Turini et l’abbé Guillaume Soury-Lavergne.

En 2015, afin d’acheter un orgue, l’abbé Soury-Lavergne lance un appel au bénévolat

extrait de Wikipedia


La grange étable de Saint-Michel de Cours

Une étude de sa charpente évalue son édification à la fin du Moyen Âge ; sur ses cinq fermes en place, quatre sont constituées de bois coupés et mis en œuvre autour de 1490 (seule la quatrième ferme et un arbalétrier courbe sont datés, quant à eux, du XVIII° siècle). Ainsi, la charpente de cet édifice est représentative d’une technique ancienne, qualifiée de « cruck » ou de « charpente à courbes », où sont employées de longues pièces de bois courbées ou coudées (dénommées arbalétriers) sur lesquelles reposent les pannes portant la couverture.

Fondation Patrimoine


Château de Castelnau-Bretenoux

Sa construction s’est déroulée sur plusieurs siècles, du XIIe au XVIIe siècle. Son origine remonte à Hugues de Castelnau, qui fait édifier une enceinte autour de son domaine. Il est l’ancêtre d’une lignée familiale très puissante, baronnie inféodée aux comtes de Toulouse et qui prospère dans une région riche en ressources agricoles.

De sa période médiévale, on retrouve le donjon carré et un logis seigneurial. Il fut ensuite réaménagé au XVe siècle pour s’adapter à l’artillerie naissante. Il sera pris par Henri II Plantagenêt mais redeviendra propriété des barons de Castelnau à l’issue de la guerre de Cent Ans.

extrait de Wikipedia