Pesticides : les procédures d’autorisation attaquées devant le Conseil d’Etat par la confédération paysanne du Lot, 29 organisations et 23 députés

.En décembre 2020, une étude accablante (Séralini-Jungers) révèle la présence de substances très dangereuses (As, Cu, Ni, Pb) non inscrites sur les étiquettes dans 14 herbicides. S’en suit une plainte de plusieurs associations dont Nature & Progrès et une campagne pour faire évoluer les carences dans l’évaluation de la dangerosité des pesticides.

Après les néonicotinoïdes, le gouvernement va-t-il être contraint de revoir l’ensemble de ses procédures d’autorisation de mise sur le marché de pesticides pour mieux prendre en compte leur toxicité ? Contraint par la justice européenne de renoncer à prolonger les dérogations pour les insecticides « tueurs d’abeille », l’exécutif est désormais visé par une action devant la juridiction administrative pour ses « carences dans l’homologation des pesticides » et une « sous-évaluation » de leur toxicité.

Une trentaine d’organisations non gouvernementales (Les Amis de la Terre, Notre affaire à tous, Générations futures, Confédération paysanne…) réunies sous la bannière de la campagne Secrets toxiques et autant de députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) avaient adressé un courrier, le 5 octobre, à la première ministre, Elisabeth Borne, pour demander à l’exécutif de renforcer les critères d’autorisation des pesticides commercialisés en France, afin de tenir compte des effets de tous les formulants qui entrent dans leur composition.

Cette demande préalable par voie d’avocat, n’ayant pas reçu de réponse de Mme Borne, après 2 mois, un recours en justice a été déposé devant le Conseil d’Etat jeudi dernier 2 février, devant le Conseil d’Etat,

Ce sont Trente organisations (Confédération paysanne, Agir pour l’environnement ou encore des fédérations d’apiculteurs,…) réunies sous la bannière de la campagne Secrets toxiques, aux côtés de vingt-huit députés qui ont déposé ce recours.

« Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la nécessité de réviser les processus d’évaluation et d’autorisation de mise sur le marché de ces substances nocives que l’on retrouve dans nos sols, dans l’eau du robinet, dans nos assiettes », commente Marie Pochon, députée EELV de la Drôme.