Peyrilles et Ussel veulent abandonner le brûlage des déchets verts
Dans le cadre de l’opération 100 % compostage, la commune d’Ussel fait partie, avec son binôme Peyrilles, des dix communes choisies par le Syded, pour mettre en place les nouvelles méthodes de réduction des déchets. Le maire d’Ussel, Bernard Péquin, lance un appel sur le brûlage des déchets verts.
Pourquoi cet appel ?
Bien que strictement interdit, nous continuons, par habitude, à brûler nos déchets verts. Jugée comme inoffensive, cette pratique a pourtant de lourdes conséquences sur notre environnement et sur notre santé. Alors adoptons, dès maintenant, des pratiques alternatives au brûlage. En France, les particuliers brûlent encore, à l’air libre, près d’un million de tonnes de déchets verts (tontes de pelouse, tailles de haies, feuilles mortes, résidus d’élagage…). Pourtant, cette pratique est strictement interdite, et pas seulement l’été, depuis la circulaire interministérielle du 18 novembre 2011 et peut entraîner une contravention de 450 €. Nous savons aujourd’hui que cette pratique est toxique pour notre environnement et notre santé. Il faut savoir que 50 kg de déchets verts brûlés émettent autant de particules fines que 9 800 km parcourus par une voiture diesel récente et en circulation urbaine. Ces particules, dispersées à l’air libre, contribuent à la pollution de l’air, responsables chaque année de 42 000 décès prématurés en France.
Que préconisez-vous pour votre village ?
Plusieurs solutions alternatives peuvent nous permettre d’abandonner la pratique du brûlage. Elles sont à la fois plus saines et écologiques et, en même temps, nous permettent de valoriser ces déchets : le paillage/broyage par exemple.
Quels outils mettez-vous en place ?
Nous avons déjà installé un composteur communal. En fonction des besoins qui seront constatés, la mairie s’interrogera sur l’achat d’un broyeur. Avec une contribution de 20 €, les Usselois peuvent commander leur composteur individuel auprès de la mairie. Une plateforme de dépôt des déchets verts est réalisée également au-dessous de la station d’épuration. Le but est de ne plus amener de tontes et de branchages à la déchetterie.
Le brûlage est producteur de cendres réutilisables comme amendement de son propre sol, là et quand le besoin se manifeste. Cette réutilisation ne passe pas par un tiers distributeur du stock produit.
Enfin une excellente initiative de la part de ces communes. En effet ces brûlages sont strictement interdits (arrêté préfectoral de juillet 2012 dans le Lot), directive européenne sur la qualité de l’air.
Ces brûlages émettent des particules très toxiques pour notre environnement et notre santé (asthme, bronchiolite, cancer, etc.).
Ce sont des matières précieuses qui peuvent être transformées (compost, paillage…)