Philippe Mompart de Dégagnac à la Convention citoyenne sur le climat
Philippe Mompart, 64 ans, résidant à Dégagnac, fait partie des 150 participants de la Convention citoyenne sur le climat qui se tient à Paris. Il part ce matin pour une nouvelle session.
Il a été retenu au nombre des 150 citoyens de la Convention sur le climat. Elle se tient au siège du Conseil économique social et environnemental. « J’ai reçu un message sur mon portable, 225 000 coups de téléphone ont été passés, 15 % sur le fixe et 85 % sur le portable », explique Philippe Mompart. Aujourd’hui, ces citoyens vont travailler par groupe de trente sur diverses thématiques. Philippe Mompart a choisi le groupe « se nourrir ». « C’est très intense, très intéressant. On travaille le vendredi, samedi et dimanche sur des plages horaires conséquentes. On a choisi des interlocuteurs de la grande distribution, de l’agriculture. On échange avec les autres groupes. Il y a des brassages », explique-t-il. Les groupes sont conseillés par des experts, des juristes. « Mais nous ne sommes pas guidés dans une voie, ça prouve que les citoyens savent réfléchir », assure-t-il. « La première victoire pour, entre autres, réduire les effets à gaz de serre d’au moins 40 % d’ici 2030 viendra de tous les citoyens et non pas des pouvoirs publics. Il y a des habitudes à changer ».
Lors de la première session, Emmanuel Macron est venu échanger. Nicolas Hulot a passé deux heures dans l’hémicycle lors d’une autre session.
Philippe Mompart s’est déplacé à la chambre d’agriculture pour prendre des informations. « Se nourrir, c’est privilégier les circuits courts, réduire sa consommation de viande : dans le monde on consomme en moyenne 43 kg de viande par an, en France 86 kg. Ce n’est pas notre groupe qui l’a inventé. Au conseil départemental, il y a une volonté de favoriser le bio, l’utilisation des circuits courts pour la restauration scolaire fonctionne ».
Sur le plan personnel Philippe Mompart a modifié des comportements : « Quand j’étais artisan, je faisais plusieurs fois la traversée de Gourdon pour aller chercher des outils. Aujourd’hui, je mutualise les déplacements pour les réduire de moitié », confie-t-il.
Les déplacements et hébergements des participants sont pris en charge et ils touchent un défraiement identique aux jurés des assises. Les citoyens devront rendre leurs copies début avril.
Plusieurs thématiques
Sept sessions sont programmées depuis le mois de décembre. « Lors de la première session, on a forme des groupes de huit pour nous expliquer le pourquoi et le comment de notre participation, nous avons eu la visite d’Edouard Philippe », se souvient le Lotois. Les groupes travaillent sur des thèmes de société : se loger, se déplacer, travailler et produire, consommer, se nourrir.
Je reposte lelien du site traitant de la résilience en milieu rural à toutes fins utiles.
https://sosmaires.org/
La Convention citoyenne pour le climat a remis sa contribution: Nous souhaitons que la sortie de crise qui s’organise sous l’impulsion des pouvoirs publics ne soit pas réalisée au détriment du climat, de l’humain et de la biodiversité.
La stratégie de sortie de crise, devra alors porter l’espoir d’un nouveau modèle de société ; celle-ci doit permettre de rompre avec les pratiques destructrices pour notre environnement, notre société et l’humanité. Ainsi, faudrait-il nous efforcer de poser les bases d’une société plus juste et plus pérenne en mettant en place les modes de vie que nous voulons pour demain.
Cette crise sanitaire ne doit pas nous précipiter dans une crise climatique dont les conséquences seraient également très graves.
Nous voulons que la stratégie de sortie de crise nous prépare à l’avenir, c’est-à-dire à un modèle économique et sociétal différent, plus humain et plus résilient face aux futures crises, qu’elles soient sanitaires ou autre.
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