Pourquoi offre-t-on des cadeaux à Noël ?
Je vous propose quelques extraits « résumant » un article de France culture à lire en intégralité ici si vous le souhaitez.
Dès la Rome Antique, au moment des calendes de janvier, on honorait la déesse Strena, (déesse de la santé C’est dans le nom de la déesse, ‘Strena’ que le mot ‘étrennes’ prend ses racines.
La tradition est liée, dans de nombreuses religions païennes, à différentes fêtes liées au solstice d’hiver. Ce n’est qu’au IVe siècle qu’est officiellement instaurée la fête chrétienne de Noël, fixée au 24 décembre du calendrier romain, qui célèbre la Nativité. On offre alors des pièces, du miel ou encore des dattes
Au milieu du XIXe siècle, la famille prend, dans l’aristocratie, une place de plus en plus essentielle,
… l’enfant devient important : il est le futur héritier de la bourgeoisie en plein essor. Le fait de valoriser d’une façon nouvelle cet enfant qui va nous succéder et de sacraliser la famille … fait que Noël va devenir un des principaux rituels, une des principales réunions de famille annuelle. Tout ceci, évidemment, dans l’aristocratie et dans la bourgeoisie, et non pas dans les milieux plus populaires”… et les grands magasins, ont très vite compris quelle aubaine c’était de pouvoir jouer sur les sentiments, justement, à l’égard de l’enfant et de la famille”
Martyne Perrot
Dans les années 1950 Noël se démocratise . L’industrie du jouet s’est mécanisé et on a envie de gâter ses enfants pour oublier les souffrances de la guerre.
Après guerre, peu à peu les traditions régionales s’uniformisent au bénéfice du fameux Père Noël, inspiré de Saint Nicolas, déjà prédominant aux États-Unis. Il fait partie de cette période d’abondance, de générosité où les cadeaux tombent du ciel pour récompenser tous les enfants. La décoration s’uniformise également avec le sapin ou la couronne qui vient d’Allemagne .
Il y a une sorte de potlatch (une redistribution de la richesse, ndlr), dans l’échange de cadeaux, on restaure les liens de familles et on donne à l’autre la preuve de son affection. Mais dans l’échange de cadeaux, il peut aussi y avoir une surenchère, ou bien il peut même être utilisé pour régler des comptes… »
Martyne Perrot citant Levy-strauss
Et le cadeau devient, peu à peu, un élément emblématique et indispensable des fêtes de Noël, bien avant le sapin ou le Père Noël lui-même. Il permet de restaurer des liens familiaux, ou inconsciemment de faire passer un message.
Très intéressant, voici la suite (sans parler de la revente des cadeaux !) : Noël 23 Le revoilà !
J’existe depuis des siècles, mais ma multinationale s’est développée de façon exponentielle au XXe.
Fondateur, PDG, actionnaire, j’ai travaillé mon image et ma COM. D’abord mince et vert, j’ai viré au rondouillard rouge, plus festif. J’arbore une barbe blanche postiche pour rassurer.
Autrefois, j’apparaissais le 25 décembre et me retirais le 31 pour laisser place à un collègue : je possède des parts dans sa holding. Désormais, je me répands dès novembre en guirlandes, devantures et marchés de Noël : les affaires marchent. Je surveille cette citrouille d’Halloween et le black Friday aux dents longues : deux Américains sans scrupules.
Mes détracteurs souhaitent me faire tomber de mon traîneau. Mais « Le père Noël est une ordure » a renforcé ma notoriété ! Dans un irréductible village du Lot, un lutin, un gnome et un farfadet résistent et m’asticotent chaque année. Les pauvrets que peuvent-ils contre la puissance du rêve (et de l’argent) ?
Bon prince, j’ai décidé d’acheter par des cadeaux tout ce petit monde. La cape de l’invisibilité valorisera le gnome, la tenue du Chevalier noir prêtera du sérieux au lutin, le farfadet travesti en fée gagnera en taille et en consistance. Comment corrompre le meneur, cet écrivain (CB) qui se fait un sang d’encre ? Ma hotte contient un éditeur de renom, un prix littéraire et une plume d’ange. J’hésite.
Merci pour ce partage.