Prayssac: Vendre des fruits et légumes de qualité, une volonté impérieuse

Christel Teyssèdre, de Prayssac vient d’obtenir la Légion d’honneur, elle lui a été remise par le chef cuisinier Alexis Pélissou.

Depuis son magasin «La Rosée»,elle répond aux questions de La Dépêche.

Vous vous investissez beaucoup dans le domaine des fruits et légumes. Quels sont vos objectifs ?

Mon objectif est d’abord qualitatif.

Je considère que je réalise une communication axée sur la qualité nutritive des fruits et légumes dans le souci de remettre le consommateur au centre de tout cette démarche en l’incitant, pour sa santé, à consommer ce type de produit de façon équilibrée. à Prayssac, comme sous la halle à Cahors, notre personnel est là pour écouter, conseiller et servir le client.

Que représente cette Légion d’honneur pour vous ?

Je ne m’y attendais pas du tout. C’est bien sûr une grande fierté. Je suis très heureuse que l’on reconnaisse mon travail dans ma filière.

Cette distinction vous a été remise par le chef cuisinier Alexis Pélissou. Cela revêt un symbole ?

J’ai souhaité que ce soit lui qui me la remette. Alexis était l’un de nos clients. Il nous a fait confiance lorsque nous avons repris le magasin La Rosée. Une belle relation de travail s’est alors installée. Des personnes me conseillaient de recevoir cette distinction à Paris des mains d’un ministre. Alexis a été mon premier choix.

Pourquoi avoir choisi cette branche d’activité et quelles satisfactions en retirez-vous ?

Mes parents sont agriculteurs, ils ont aussi fait du maraîchage. Nous avons toujours consommé des fruits et légumes frais. Cette activité s’est décidée tout naturellement pour moi, même si j’ai exercé d’autres métiers avant. La première satisfaction c’est d’arriver à vivre de mon travail et d’avoir maintenant 9 salariés. L’entreprise s’est étoffée au fil des ans. L’autre plaisir, je le puise dans le fait d’avoir réussi à satisfaire les goûts et les attentes de notre clientèle.

Vous êtes présidente d’une association pour la recherche et l’information sur les fruits et légumes. Pour quelles applications ?

C’est une structure composée d’un comité de consommateurs et d’un autre comité qui quant à lui, regroupe des scientifiques de différents horizons, avec aussi des nutritionnistes et des environnementalistes. Ces comités se réunissent pour plancher un sujet bien précis, le traitent et permettent de produire des articles. À l’aide de ces publications, nous mettons en place une communication à l’intention des consommateurs. Ces informations seront transmises aux médecins.

Que faire pour améliorer la qualité des fruits et légumes dans le panier du consommateur ?

S’appliquer et faire confiance au travail des producteurs qui mettent tout leur savoir-faire et leur professionnalisme dans la production des fruits et légumes. La rémunération du producteur doit être mieux prise en compte. Dès l’instant où il est rémunéré à la juste valeur de son produit, c’est que

celui-ci arrive à la bonne saison. Le consommateur peut vouloir des cerises au mois de décembre, mais elles ne seront pas françaises. Elle s auront voyagé. La qualité n’est pas la même. Si le consommateur veut de la qualité, il faut savoir respecter la saisonnalité des fruits. Cette notion se perd. Nous devons absolument la réapprendre à chacun.

Quels sont vos fruits et légumes préférés et avec quelles recettes ?

De multiples fonctions

L’investissement personnel de cette mère de famille va bien au-delà de son magasin «La Rosée» à Prayssac et de son stand sous la halle de Cahors. Elle est aussi présidente de la fédération Saveurs commerce et de l’Association pour la recherche et l’information dans le domaine des fruits et légumes (APRIFEL) puis, entre autres fonctions, présidente adjointe du conseil exécutif de la Confédération de l’alimentation en détail.

Un sacré CV et une autre future fierté bientôt : elle attend la validation, par l’éducation nationale, de la création du premier CAP Primeur. Un projet fort qui lui tient à cœur.