Première séance

Soleil Vert

Vendredi 30 octobre 2020
Soirée « adaptation au cinéma »

18h30 Lecture à la BIG
19h45 Repas partagé à la BIG
20h30 Projection-débat au cinéma l’Atalante

Soleil vert – Richard Fleischer – 1973
d’après le roman « Make Room! Make Room! » d’Harry Harrison

La Première Séance
Ces soirées placées sous le signe « Du livre au film »
sont l’occasion de découvrir une œuvre littéraire et son adaptation au cinéma.
Une soirée proposée par l’association IDÉtorial, la BIG et le cinéma l’Atalante à Gourdon.

« Soylent green »

La traduction du titre original « Soylent green » en « Soleil vert » pourrait nous tromper. Soylent est le nom d’une firme qui délivre à la population sa dose de nourriture industrielle hebdomadaire désignée sous le nom de « Soleil vert ». L’action se passe en 2022. Harrisson, l’auteur du livre qu’il écrit en 1966, se projetait donc 56 ans dans le futur. 2022, c’est dans un peu plus d’un an et les thèmes abordés par le livre comme par le film sont terriblement d’actualité.

Le film est considéré par certaines critiques comme les débuts d’une conscience écologique au cinéma. Il aura fallu attendre le début des années 1970 pour qu’un film évoque une catastrophe climatique et environnementale, dont l’homme est le seul responsable.

Si le film se penche autant sur la question de l’environnement, c’est que Fleischer, le réalisateur, l’avait préparé avec l’aide de Frank R. Bowerman, alors président de l’Académie américaine pour la protection de l’environnement.

Dans ce New York de science-fiction, la température est de 33°, l’eau est rare et la végétation a presque disparue. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec ce que nous vivons. Réchauffement climatique, disparition de la biodiversité et des ressources en eau sont devenus réels.

Sol Roth, un bibliothécaire, explique au début du film « Quand j’étais gosse, la nourriture, c’était de la bouffe. Là-dessus, nos magiciens de la science ont empoisonné l’eau, pollué le sol, détruit les plantes et la vie animale. De mon temps, on trouvait de la viande n’importe où. On achetait des œufs, du vrai beurre. On trouvait de la laitue fraîche à gogo ! ».

Le personnage de Sol Roth donne une place particulière au livre. Dans un monde où ils sont rares, il en conserve certains et sait où s’en procurer, dans un lieu nommé « l’échange », une bibliothèque clandestine qui nous est présentée comme le dernier lieu de résistance contre la disparition de la culture.

Enfin, revenons au titre original du film « Soylent green » cette entreprise au pouvoir immense qui contrôle la nourriture et se targue d’être « green ». Là aussi l’auteur avait vu juste. Et puis que penser de l’expression « nos magiciens de la science » ?

La soirée est l’occasion de se rencontrer pour dialoguer autour de ces thèmes.