Rassemblements et ateliers Gilets jaunes
La manifestation a réuni entre 350 et 500 personnes à Toulouse en fin de matinée. Le rassemblement, parti du quartier Arnaud Bernard, s’est dirigé vers le Monument aux Morts. Les manifestantes ont ensuite pris la direction d’Esquirol, avant d’arpenter la rue Alsace-Lorraine et la place du Capitole aux alentours de 13 heures.
Les personnes présentes ont manifesté dans le calme, derrière une grande banderole noire sur laquelle on pouvait lire : « Précarisées, discriminées, révoltées, Femmes en première ligne ». Les manifestantes, encadrées par une présence policière discrète, ont scandé : « Macron t’es foutu, les gonzesses sont dans la rue ». Aucun incident n’est à déplorer. Ce rassemblement de femmes Gilets jaunes précède une assemblée générale du mouvement, prévue ce dimanche après-midi à Toulouse, à Sesquières.
Les gilets jaunes Sarladais tiennent à remercier la population pour la générosité dont elle fait preuve depuis le début de leur mobilisation, ainsi que pour leur soutien moral.
Nous sommes fiers de la solidarité, du partage et des échanges qui se sont créés, et continuent de se tisser entre citoyens, gilets jaunes ou non.
ÊTRE « Gilet Jaune», n’est ni réservé à une catégorie spéciale de citoyens, ni une marque de fabrique ou une «appellation contrôlée», c’est juste un signe de reconnaissance qui signifie « STOP à l’injustice fiscale et à l’injustice sociale » dans un pays riche, dont les richesses vont toujours du même côté, laissant les « nôtres » dans une gêne croissante (avec des fin de mois à partir du 5) pendant que le nombre de milliardaires grossit incessamment.
Nous ne sommes pas « UNE CATEGORIE SOCIALE », nous sommes une multiplicité d’individus d’origines sociales très diverses, des actifs et des retraités (artisans, enseignants, fonctionnaires, petits commerçant, secrétaires, chômeurs, ouvriers, chefs de petite entreprise, mères au foyer,…)
Nous sommes également fier-e-s, de vous avoir obtenu la baisse des prix du carburant, la limitation de la hausse de la CSG (pour quelques retraités), une hausse de revenu pour les SMICARDS (pas pour tous malheureusement, et pas une vraie hausse, car vous allez devoir faire une demande circonstanciée de prime à l’emploi), et pour certains salariés une prime de fin d’année.
Rappelons qu’en mai 68, grâce aux mouvement de grève générale des ouvriers et des manifestations des étudiants, le SMIG a été augmenté de 30%, lors des accords de Grenelle. (entre le gouvernement et les syndicats). Et que depuis, à part des reculs importants, en 1995, lors des mouvement anti loi Juppé, et le CPE, en 2006 avec De Villepin, aucun mouvement social n’a rien obtenu.
Cette victoire est donc HISTORIQUE !, même si elle est financée par de l’argent public, donc nos impôts, et ne permet aucune redistribution des richesses, pour plus de justice sociale…
Nous organisons jeudi prochain 10 janvier, une réunion publique, à la salle Pierre Denoix, prêtée gracieusement par la mairie, à 18H30, au Colombier (ancien hôpital derrière le centre culturel de Sarlat).
Vous êtes tous cordialement invités à venir poser des questions, apporter vos idées et suggestions pour construire notre futur collectif, pour nos enfants et petits enfants.
Cordialement, Les Gilets Jaunes Sarladais
COMPTE RENDU DE L’ACTE VIII…
Cet acte VIII à Sarlat a été marqué par une restriction encore plus nette de notre autonomie d’action, puisque notre manifestation a été déclarée illégale au motif qu’elle n’avait pas été faite avec le bon formulaire et pas dans le bon temps, (deux jours au lieu de trois). Rappelons que l’usage, pour toutes les manifestations syndicales et autres, depuis quelques décennies est de faire une simple information.
lors de l’acte 5 il nous avait été interdit de manifester pour défaut de déclaration. Il nous avait été alors dit que pour la prochaine fois il faudrait une déclaration deux jours avant.
Ce qui fut fait ! Hélas, le major présent ce samedi 5 n’a même pas eu à nous montrer l’acte préfectorale interdisant notre manifestation, ni d’éventuelles nouvelles consignes de la préfecture, Il a simplement argué du fait que « la loi dit que… » Donc illégalité ! Il nous a expliqué que nous risquions une amende de1500 €, et plusieurs mois de prison. Nous vous tiendrons informés de la suite que nous aurons à subir…(voir INFOS LOCALES en début de courriel)
Au national, les médias continuent de stigmatiser les gilets jaunes en amalgamant sans arrêt violence et gilets jaunes, sans préciser « lesquels font quoi » ! RAPPEL : les forces de l’ordre gazent, arrosent et matraquent les gilets jaunes, en attendant semble-t-il, qu’ils finissent par avoir marre d’être régulièrement martyrisé-e-s et se défendent. Et alors là ILS peuvent en toute tranquillité d’esprit « accuser les gilets jaunes d’être violents ! ».
Ah quelle belle société républicaine éprise de liberté, d’égalité et de fraternité. Non ?
Cordialement, Les Gilets Jaunes Sarladais
2°) REPORTAGE SUR L’ACTE VIII : à voir absolument, jusqu’à 26 minutes
(au moins) (ensuite un entretien sur les violences policières, également très important)
Il y avait une longue queue aujourd’hui au rond point du regourd à cause du filtrage des gilets jaunes. Le 1er jour de solde! Montrez de la compassion pour les commerçants de Cahors qui ont beaucoup souffert
Aujourd’hui, « sur les huit millions de familles avec enfants de moins de 18 ans, 1,8 million sont des familles monoparentales, soit 23 %. Cette part a fortement augmenté depuis 1990 où elle s’élevait à 12 % », précise l’ouvrage France portrait social 2018. Et ces familles sont particulièrement touchées par la pauvreté. Selon l’Insee, en 2016, 34,8 % des personnes vivant dans une famille monoparentale étaient pauvres, soit une proportion 2,5 fois plus élevée que dans l’ensemble de la population.
les mères qui représentent 85 % des parents à la tête d’une famille monoparentale : « A la suite d’une séparation, l’Insee constate une chute de 20 % du niveau de vie chez les femmes, contre 3 % pour les hommes. Souvent parce que leur conjoint touchait un salaire plus élevé qu’elle », explique Maryse Bresson. Ces faibles revenus sont aussi liés aux difficultés rencontrées par les parents isolés sur le marché de l’emploi : « Ils occupent très souvent des emplois à temps partiel, car il est difficile de faire garder leurs enfants. Et ils sont souvent bloqués dans leur évolution professionnelle, faute de pouvoir se rendre plus disponible », observe Maryse Bresson. En 2017, les femmes occupaient en effet 70 % des CDD et des emplois intérimaires et 78 % des emplois à temps partiel.
Les mères solos deux fois plus touchées par le chômage que les autres
« Et concernant les femmes seules, elles sont souvent cantonnées aux secteurs d’activité les moins rémunérateurs, comme le nettoyage, les services à la personne, la santé, l’hôtellerie-restauration », relève Pauline Leclère. En 2014, 15 % des mères seules étaient au chômage, près de deux fois plus que l’ensemble des femmes.
Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, les parents isolés ne touchent pas tous d’aides sociales : « Les allocations familiales ne sont pas versées si on a un seul enfant, hors dans 57 % des familles monoparentales, il n’y a qu’un enfant », souligne Maryse Bresson. De plus, aujourd’hui, entre 30 % et 40 % des pensions alimentaires ne sont pas versées ou le sont partiellement. Et l’allocation de soutien familial qui est accordée au titre d’avance sur pension alimentaire impayée n’est que de 115,30 euros par mois et par enfant. « Et lorsque le parent qui a la garde des enfants touche une pension alimentaire, elle n’est pas très élevée. Elle s’élève en moyenne à 170 euros par mois et par enfant selon l’Insee », relève Maryse Bresson.
Des aides de l’Etat encore insuffisantes
Face à ce sombre constat, Emmanuel Macron a évoqué lors de son allocution du 10 décembre, la « colère sincère » de « la mère de famille célibataire, veuve ou divorcée qui ne vit plus, qui n’a pas les moyens de faire garder les enfants et d’améliorer ses fins de mois ». « Je les ai vues ces femmes de courage », reconnaissait encore le président. Certaines mesures annoncées mi-décembre (hausse de la prime d’activité, prime de fin d’année défiscalisée, annulation de la taxe carbone sur l’essence.) auront un effet sur le pouvoir d’achat des parents isolés. Par ailleurs, dans le plan pauvreté annoncé en septembre, le gouvernement a annoncé la création de 30.000 places en crèche ainsi que le développement de la tarification sociale de la restauration scolaire qui bénéficieront entre autres aux familles monoparentales. D’ici 2020, création de 300 crèches à « vocation d’insertion professionnelle » et de 300 nouveaux centres sociaux pour aider les familles monoparentales verront le jour.
20 minutes
Samedi, rassemblement de tous les Gilets Jaunes au centre de la France à Bourges pour permettre à tous d’être à distance égale en partance des grandes villes.
à Cahors, un rassemblement est annoncé à 9 h au rond-point de Regourd avant un possible défilé sur le boulevard Gambetta à 14 h à Cahors toujours, un appel à une sortie vélo (rendez-vous au Buffalo Grill à 14 h) a été lancé sur les réseaux sociaux avec une arrivée prévue au Roc de l’Agasse
Une trentaine de gilets jaunes se sont rassemblés hier au rond-point de Regourd, à Cahors. L’accent aujourd’hui est mis sur le référendum d’initiative citoyenne. «Nous sommes en train de nous structurer pour mettre en place des ateliers de compréhension sur le référendum d’initiative citoyenne, car certaines ne le comprennent pas» Des ateliers où seront notamment abordés le rôle de l’Assemblée nationale, du Sénat, l’abstention. Parmi les revendications le Smic à 1.500 €, les retraites, le retour de l’impôt sur la fortune. Cette semaine, un grand rassemblement des gilets jaunes lotois se tiendra à la mairie de Labastide-Murat, samedi 19 janvier à partir de 10 heures. Extrait de La Dépêche
Comme dimanche 6 janvier, les femmes Gilets jaunes se sont retrouvées en centre ville de Toulouse, ce 13 janvier 2019, pour faire entendre leur voix au sein du mouvement social qui agite la France depuis le 17 novembre.
Elles sont les plus invisibles parmi les invisibles et veulent que cela cesse…
Particulièrement touchées par la précarité, ces femmes subissent souvent des temps partiels et voient leurs carrières stoppées par les maternités. Elles demandent l’égalité et l’équité.
France3