Prévisions pour les législatives
Avec plus de 60 % de bulletins à gauche dès le premier tour de la présidentielle, Le Lot a confirmé sa sensibilité. Pourtant, face à une gauche divisée, jamais la droite n’a été autant en droit d’espérer.
Une gauche largement majoritaire, une droite traditionnelle qui se contente de faire de la résistance, et un FN en progrès mais qui peine à exister : globalement, la présidentielle n’a rien changé, le Lot reste une terre de gauche.
Mais les habitudes, ça se bouscule ! Et ça se bouscule tellement, que cette droite très minoritaire rêve de rafler au moins un siège à l’Assemblée nationale. Pour y parvenir, elle aura tout de même besoin d’un sérieux «concours de circonstances» : une triangulaire sans le Front national par exemple.
Sur la 1re circonscription (Cahors-Gourdon), il ne fait aucun doute qu’Aurélien Pradié (LR) sera proche des 25 % qu’il a réalisés aux législatives de 2012 (mieux que les 16,6 % de François Fillon). Déjà, il a bénéficié d’une première «circonstance» favorable à travers un coup de pouce : son rival potentiel du centre droit (l’ex-député-maire de Cahors, Michel Roumegoux) ne s’est pas engagé dans la bataille. L’horizon se dégage pour le candidat LR.
À sa droite, Emmanuel Crenne (FN) enregistre des résultats en progrès à chaque scrutin, mais cette fois, il devra faire le plein pour enregistrer 12,5 % des inscrits, avec le handicap de ne plus être le seul «anti-système», un label revendiqué aussi par Isabelle Eymes (France Insoumise) et Sébastien Maurel (La République en marche).
En Marche très présent
À condition de conserver le capital amassé par leur candidat à la présidentielle, ces deux-là seront les principaux concurrents de la députée sortante PRG, Dominique Orliac. Elle souffrira du ralliement de à gauche Le Lot ! (héritage des frondeurs socialistes) à Mathieu Ebbesen-Goudin (EELV), qui pourrait priver la députée de précieux points. À l’inverse, le soutien du PRG, du PS et de Génération Écologie lui est acquis. Elle compte également récupérer une part des voix Macron, et annonce d’ailleurs qu’elle travaillera «dans un esprit constructif» avec la «majorité présidentielle».
Ce qui agace Sébastien Maurel ! Le candidat En Marche préférant garder le vent favorable pour lui seul, il rappelle : «La majorité présidentielle, c’est moi !».
Enfin Isabelle Eymes (France insoumise) compte sur sa notoriété locale pour conserver l’essentiel des 23,6 % de Jean-Luc Mélenchon, malgré l’engagement de la communiste Fanny Beggiato sous les couleurs du Front de gauche.
Sur la 2e circonscription (Figeac-Souillac), la prédominance socialiste semble plus confortable. En l’absence du sortant Jean Launay (ex-PS passé à En Marche), c’est Vincent Labarthe qui part au combat. Vice-président du conseil régional et du grand Figeac, «l’héritier» de Martin Malvy est bien implanté sur le territoire sans avoir à assumer la casquette du sortant.
Face à lui, la «Marcheuse» Huguette Tiégna gagne petit à petit en notoriété et compte sur le deuxième effet Macron, tandis que l’agriculteur insoumis, Pierre Dufour, veut mettre à profit sa présence dans les combats locaux pour égaler le score de J.-L. Mélenchon (23,4 %).
Une concurrence forte à gauche qui donne espoir au candidat UDI-LR. D’autant qu’Antoine Loredo a également l’avantage d’avoir affaire à une rivalité FN relativement faible : Figeac représente encore une «» terre de mission» pour l’extrême droite.
il faut preciser que madame orliac est de « gauche » ??