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Barbie: les raisons du boycott au Vietnam, Liban, Koweït et en Algérie
Le film de Greta Gerwig a été censuré dans plusieurs pays. Certains invoquent la «promotion de l’homosexualité», «atteinte à la morale», pour d’autres ce sont des divergences géopolitiques.
Le gouvernement algérien a censuré le film de Greta Gerwig pour «atteinte à la morale»….
L’Algérie n’est pas le seul pays à priver son peuple de Barbie. Le Liban mercredi, annonçait la censure du film car il ferait «la promotion de l’homosexualité». Jeudi, le ministre de la Culture du Koweit interdit à son tour le long-métrage pour «atteinte à la morale publique». Au Qatar, point d’annonce officielle, mais Barbie n’est toujours pas programmé. Dommage pour les distributeurs, le film fait un carton. La semaine dernière il dépassait le milliard de dollars au box-office mondial. Dans la région pakistanaise du Penjab, la sortie du film avait été repoussée, pour «contenu choquant».
«Promotion de l’homosexualité»
Le film est accusé de véhiculer des messages politiques mais surtout de «promouvoir l’homosexualité». En Algérie, le média TSA a fait quelques allusions à l’homosexualité, mais a surtout écrit que «l’Algérie a fini par être gagnée par la polémique sur Barbie à cause de scènes destinées à un public adulte». «On ne censure pas un film. On laisse la société en débattre et d’aller en salle le voir ou pas», publie la cinéaste algérienne Sofia Djama sur son compte Facebook.
Lors de l’annonce de l’interdiction de Barbie, le ministre de la Culture du Liban, Mohammad Mourtada a déclaré : «La promotion de l’homosexualité et du changement de sexe, soutient le rejet de la tutelle du père, mine et tourne en ridicule le rôle de la mère et remet en question la nécessité du mariage et de la formation d’une famille». Dans le pays levantin, l’actualité est marquée par une campagne anti-LGBTQ menée par le Hezbollah. En juillet, le chef de l’organisation terroriste a appelé les Libanais à boycotter tous les produits arc-en-ciel, ajoutant que tout homosexuel devait «être tué». En juin 2022, Buzz l’Éclair avait été censuré. En cause, une scène où l’on aperçoit un couple de lesbiennes.
Au Koweït, le gouvernement avait demandé la «suppression de certaines scènes obscènes encourageant des comportements inacceptables». Dans la foulée, le président du comité de la censure cinématographique du pays du Golfe, Lafi Subaïei a annoncé que «la diffusion des films Barbie et Talk To Me a été interdite». En matière de cinéma, le Koweït entend «interdire tout ce qui porte atteinte à la morale publique, à l’ordre public et aux traditions, par l’introduction d’idées étrangères au sein de la société»