« Quercy Blanc Environnement » s’oppose à la fermeture des terres par des grillages
Sur les plateaux de Bagat-en-Quercy et de Sauzet, plusieurs hectares de terrain ont été grillagés, par un propriétaire , pour clôturer une truffière. L’association « Quercy Blanc Environnement » s’est engagée à exprimer son opposition à la fermeture de ces terres. Nous avons rencontré deux des membres de son conseil d’administration, Bernard Deleris et Monique Ferlay (riveraine), impliqués sur ce dossier.
Quelles sont les raisons principales de votre opposition à ce projet de truffière ?
B. Deleris et M. Ferlay – Nous ne sommes pas opposés à la culture de la truffe en Quercy. Cependant, nos paysages typiques du Quercy Blanc sont détruits d’un point de vue esthétique et visuel, par des longueurs de grillages qui bordent des chemins de randonnée, inscrits sur le site de l’Office de Tourisme. Nous craignons que ce mode de clôture ne se généralise. Si cela s’étendait, ce serait la fin du tourisme vert, ainsi que des loisirs de pleine nature. Auparavant, le causse du Quercy était ouvert, pas fermé.
Quelles actions envisagez-vous, pour exprimer votre opposition à l’implantation de ces grillages ?
Nous souhaitons mener uniquement des actions pacifiques, respectueuses. Tout d’abord, nous organisons une randonnée de près de 9 km, ce samedi 5 mai 2018, avec comme point de départ à 14h, le camp de Bagat (route menant de Sauzet à St-Pantaléon), aux abords des truffières. Nous envisageons, dans un avenir proche, de rassembler les gens, soucieux de préserver notre Quercy Blanc ouvert, ainsi que de lancer une pétition à ce sujet. Nous comptons solliciter les administrations, les élus, afin de réfléchir à ce que ce type de projet puisse, au préalable, faire l’objet d’une étude d’impact sur la faune, sur la flore et sur le tourisme.
Pour le chemin de randonnée de Bagat, désormais entouré par des grillages, nous souhaitons élaborer un autre tracé plus agréable, dépourvu de ces clôtures. Des alternatives existent à ce sujet.
Comment s’organisera la randonnée de ce 5 mai 2018 ? Quel est le but recherché par cette manifestation ?
Cette randonnée ouverte à tous permettra d’admirer le paysage de Bagat, avec ses grottes, ses résurgences, son château, sa flore et sa faune, dans un environnement dépourvu de grillages, avant de finir par les sentiers entourés par ces grillages. Le but de cette randonnée est de permettre à chacun de voir l’impact visuel qu’a l’installation de ces grillages sur le paysage quercynois.
Propos recueillis par DIDIER QUET
Renseignements : b.deleris@wanadoo.fr
Point de vue du trufficulteur
Frédéric Delfour, gérant d’entreprises, pépiniériste spécialisé en plants trufficoles, inscrit la plantation d’une truffière, sur les plateaux de Bagat et de Sauzet, au sein d’un projet plus global.
Pourquoi avez-vous souhaité planter une truffière, sur les plateaux de Bagat et de Sauzet ?
Cette plantation fait partie d’un projet important, que je partage avec mon associé, spécialisé dans la cosmétique bio. Ce dernier est axé sur le développement d’une agriculture écologique, n’utilisant pas de pesticide, à l’instar de la truffe en cette terre propice à ce champignon, voire de la lavande. Ce sont des alternatives à la culture du maïs. Ce projet, qui serait bénéfique pour l’économie et générateur d’emplois à moyen terme, permettrait au Lot de bien mettre en valeur la culture de la truffe, produit emblématique du département, dont la demande progresse tant en France qu’à l’étranger, comme en Chine. Cela pourrait favoriser un tourisme axé sur la truffe, notamment lors de sa récolte (cavage).
Que répondez-vous à ceux qui s’émeuvent de l’installation de ces grillages ?
Personnellement, les grillages ne me plaisent pas forcément. Mais nous n’avons pas trouvé d’autre moyen pour protéger les plantations de chênes truffiers de certaines espèces. J’ajoute que nombre de personnes ont des clôtures chez elles. Nous ouvrirons quelquefois ces clôtures, pour laisser passer les sangliers et autres gibiers, pour qu’ils labourent la terre, la nettoient, en enlevant les racines d’arbustes… Dans quelques années, les grillages se verront moins dans le paysage, puisqu’ils auront été recouverts par de la végétation.
Si ce n’est déjà fait, avez-vous l’intention de rencontrer les opposants aux grillages ?
Pour l’heure, nous ne nous sommes pas rencontrés. Mais, nous sommes prêts à les rencontrer ; nous sommes ouverts au dialogue.
Propos recueillis par D Quet La Vie Quercynoise
Bonjour,
Il n’y a pas que l’esthétique du grillage. Il faut aussi protéger la faune, car les animaux sauvages doivent avoir la possibilité d’aller où bon leur semble.
Je dis stop aux clôtures de grande envergure.
ces clôtures semblent utiles pour la protection des truffières mais les randonneurs devraient pouvoir passer sur ces terrains ..il existe surement des dispositifs le permettant .
j’ai vu dans d’autres endroits du LOT des espaces entourés de grillage (aux alentours de SALVIAC ,par exemple ).
ces grillages sont affreux
ces terrains entourés de grillage pourraient être accessibles avec des passages aménagés pour que les randonneurs puissent passer surtout quand ils interdisent l utilisations des chemins de randonnée
déjà existants semble il!!
Grillage, clôture, des mots qui résonnent comme une hérésie mais tous nous avons des clôtures qui ferment nos propriétés et qui interdisent le cheminement des personnes et de la faune et personne ne ralle! votre maison et votre jardin sont clos normal et la il n’est pas normal!!! Bon dimanche
Ce qui est à moi est à moi. Ce qui n’est pas à moi est négociable !
Mon jardin est bien fermé, mais je suis libre de passer dans les bois et terrains des autres. Et éventuellement de se servir! Il est même arrivé que des propriétaires se fassent contester par des conducteurs de moto de cross ou bien par des passants qui ne comprennent pas que la cueillette des fruits soit réservée à ceux qui entretiennent les arbres, payent les impôts et charges…
Cette incompréhension pose question. Comment interpréter l’attitude de ceux qui mènent une campagne contre des clôtures, s’organisent en association / groupe de pression sans prendre la peine de s’adresser préalablement au propriétaire des clôtures en question ? La bienveillance n’est pas le premier réflexe. Dommage !