Qu’est-ce que le municipalisme?
Un peu partout en France ( Figeac, Sarlat, Fumel, Decazeville,Varetz..), des « listes citoyennes » se lancent dans la campagne des municipales de mars.
Des hommes et des femmes veulent tenter l’expérience de « gouverner autrement » leur ville ou leur village. Ils s’inspirent notamment de la commune de Saillans (Drôme), qui expérimente, depuis 2014, une gouvernance collégiale et participative. en s’inspirant d’une tradition politique qui vise à transformer la société « par le bas », à partir de l’échelon local.
Selon le collectif Action commune, qui propose outils et partages d’expériences, cette vitalité électorale concerne aussi bien des villages que des villes, petites ou grandes, de même qu’elle se répartit sur l’ensemble du territoire. Au regard des quelque 35 000 communes françaises, le phénomène reste limité. Mais il témoigne, dans un paysage marqué par une fatigue électorale récurrente – plus d’un électeur sur trois ne s’est pas rendu aux urnes lors des municipales de 2014 –, d’une effervescence démocratique inédite.
Un mot est invité régulièrement dans les débats : celui de « municipalisme », concept encore peu connu en France mais qui fait l’objet, ces dernières années, d’un regain d’intérêt, traversé de débats de fond : suffit-il de transformer les processus de représentation pour changer l’exercice du pouvoir ? Les communes sont-elles le bon échelon pour agir efficacement à la résolution de crises sociales et écologiques mondialisées ? Comment articuler les formes de démocratie, directe et représentative, ainsi que les différents niveaux de pouvoir ?
Il s’agit de rompre avec l’exercice trop souvent solitaire du pouvoir du maire, de « redonner la parole aux habitants », d’« ouvrir nos démocraties locales à plus de démocratie directe », pour « coconstruire les décisions », « inventer d’autres manières de pratiquer la politique, plus collégiales et participatives », peut-on lire sur les professions de foi de listes déjà prêtes.
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