Ramonage : les conseils d’un pro

. Depuis le 1er janvier 2018, les sapeurs-pompiers du Lot sont intervenus une trentaine de fois pour des feux de cheminées. Sébastien Calderon, plombier-chauffagiste, livre ses conseils.

Le ramonage est obligatoire deux fois par an tant pour le fioul que pour le bois. «La plupart du temps, les particuliers ne le font qu’une fois par an. Le ramonage évite des intoxications au monoxyde de carbone. Elles peuvent être mortelles», rappelle Sébastien Calderon. Son entreprise familiale met ses compétences dans les domaines du chauffage, de la plomberie, des énergies renouvelables, du ramonage. «Le ramonage, nous en faisons à peu près 400 dans l’année du mois de mai jusqu’à fin décembre dans un rayon de 2 km autour de Cahors. Sur Cahors, nous avons beaucoup à faire, car il y a de nombreux pavillons avec des poêles à bois. Le coût d’un ramonage varie de 50 à 90 €. Certaines entreprises ne sont pas assurées pour le ramonage. S’il y a sinistre, les assurances ne remboursent pas. Les entreprises doivent délivrer un certificat avec les numéros de Siret et d’assurance», met-il en garde. Il en va de même pour une personne qui fait ça toute seule. Il préconise un ramonage mécanique avec un hérisson, et non chimique. «Sur le marché, on trouve des produits chimiques garantissant un ramonage de qualité avec un certificat. Mais il n’a aucune valeur auprès des assureurs. Ramoner, ce n’est pas difficile, mais parfois il faut monter sur le toit, avoir un baudrier. Il faut aussi travailler à genou. Nous sommes les femmes de ménage de la cheminée» : remarque-t-il non sans humour. Autre précieux conseil : «dans les cheminées, les poêles à bois, les gens mettent des palettes. Or il faut utiliser du bois de chêne, de châtaignier ou de charme. Les autres bois, ça met du bistre dans les conduits, ce n’est pas bon» assure-t-il. Un ramonage dure entre une heure et une demi-heure, ça peut aller jusqu’au nettoyage d’un insert. «Parfois, il faut regarder les ventilations, certaines peuvent être bouchées. Pour la production, il faut un apport en oxygène», conclut-il.


Les premiers signes d’un feu

Une odeur spécifique de suie, un fort ronflement qui rappelle un essaim d’abeilles, une élévation de la température de la cheminée u du poêle, une fumée abondante, la chute de débris de suie, l’apparition d’étincelles au débouché supérieur d’un conduit, ce sont les premiers signes d’un feu de cheminée.