Régionales, pour quoi on vote? Quelle a été l’action de la région?
L’état, les régions, les départements et les municipalités se partagent les responsabilités; nous devons les juger sur leurs responsabilités
C’est l’Etat qui est responsable de la sécurité et non les régions il faudra donc attendre l’année prochaine pour nous exprimer sur ce sujet.
Ce mois de juin, aux élections régionales nous nous exprimeront sur les responsabilités des régions, nous vous les rappelons, comment ces sujets ont été traités en Occitanie, dans le Lot? Qu’en pensez vous?
Pour nous rafraichir la mémoire nous vous rappelons les articles qui sont parus sur le blog à ce sujet.
De quoi s’occupent les régions ? Quelles sont leurs compétences ?
Enseignement secondaire et supérieur
Construction, de l’entretien et du fonctionnement des lycées d’enseignement général, des lycées professionnels et des établissements d’enseignement agricole.
Stratégies régionales pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation
Formation professionnelle, apprentissage et alternance
Formation professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emplois, politiques d’apprentissage. formations sanitaires et sociales (infirmier.e, aide-soignant.e, ambulancier.e, sage-femme, masseur.euse-kinésithérapeute, assistant.e de service social, éducateur.trice spécialisé.e, etc.). orientation, formation détenus, handicapés, illettrés.
Missions locales, maisons de l’emploi, Cap emploi, PLIE…) , à l’exception de Pôle Emploi.
Développement économique, innovation
La Région doit présenter un schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation qui définit les orientations en matière d’aides aux entreprises, de soutien à l’internationalisation, d’aides à l’investissement immobilier et à l’innovation des entreprises.
Orientations en matière d’attractivité du territoire régional et de développement de l’économie solidaire.
Subventions, prêts, avances remboursables, etc. en faveur de la création ou de l’extension d’activités économiques ou des entreprises en difficulté.
La Région anime les pôles de compétitivité.
Aménagement du territoire et environnement
La Région doit présenter un schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires Désenclavement des territoires ruraux, d’habitat, de gestion économe de l’espace, d’intermodalité et de développement des transports.
Maîtrise et valorisation de l’énergie, lutte contre le changement climatique, lutte contre la pollution de l’air et de biodiversité. Ses objectifs s’imposent aux documents d’urbanisme des communes et des intercommunalités.
La Région élabore par ailleurs un plan régional de prévention et la gestion des déchets.
Gestion de l’eau et des milieux aquatiques.
Gestion des programmes européens, agriculture
Autorité de gestion des fonds européens Sélectionner et coproduire avec les autres collectivités les projets territoriaux.
Pilote des politiques agriculture et de développement rural à l’échelon régional.
LES COMPÉTENCES PARTAGÉES AVEC LES AUTRES COLLECTIVITÉS
Sport et Culture
Les Régions sont chargées de l’Inventaire général du patrimoine et des enseignements artistiques. Les Régions contribuent à promouvoir la diversité́ culturelle, à soutenir la création y compris dans les territoires les plus isolés, à renouveler les publics à travers l’action culturelle et l’éducation artistique.
Promotion des langues régionales, dans le respect de l’intégrité, de l’autonomie et des attributions des Départements et des Communes”.
Centres de ressources d’expertise à la performance sportive
Autres compétences partagées
- Le tourisme: la Région est chef de file pour le tourisme
- Le logement
- L’éducation populaire
- La lutte contre la fracture numérique
- La santé
Le conseil régional tente d’harmoniser un territoire comprenant les anciennes Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, qui présente une multitude de variétés géographiques et économiques.
« Mon bureau, c’est le terrain », dit-elle. Depuis son élection en 2015 à la tête de la région Occitanie, née de l’union des ex-Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, la présidente socialiste Carole Delga a dû en parcourir, des kilomètres. Près de 6 millions d’habitants, répartis sur 72 724 km2, treize départements aussi variés que l’Aveyron, les plaines du Gers, les vallées et pics des Hautes-Pyrénées ou bien le long du cordon littoral qui serpente de Perpignan (Pyrénées-Orientales) jusqu’à Nîmes (Gard)… la candidate à sa propre succession s’est attachée à construire une nouvelle cohérence territoriale. Une tâche pas aisée dans ce géant géographique doté d’une multitude de sites touristiques et de secteurs économiques de pointe, comme l’aéronautique et l’agriculture en Midi-Pyrénées, les vignobles, le tourisme ou la pêche dans le Languedoc-Roussillon. Avec des objectifs aussi différents que gommer la rivalité Toulouse-Montpellier, équilibrer le monde rural avec celui des ensembles urbains ou lutter contre la pauvreté qui frappe les départements des bords de mer.
Premier chantier, celui de la fusion des services et l’harmonisation des statuts des agents et fonctionnaires territoriaux. « Cela a mis deux ans, combiné à la mise en place des nouvelles compétences, dont l’intégration dès 2017 de la compétence transports par la loi NOTRe [texte portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République promulgué en 2015] », affirme Claire Fita, rapporteure du budget régional et présidente de la commission des finances. Le régime indemnitaire des agents était par exemple plus élevé en Midi-Pyrénées qu’en Languedoc-Roussillon et le choix a été fait de niveler les salaires par le haut, « un alignement qui a principalement été au bénéfice des plus bas salaires et sans clauses de mobilité », selon Mme Fita. Sur la période 2016-2020, la part de la masse salariale a augmenté de 15,5 %, contre 18,9 % pour la moyenne des autres régions françaises.
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Début 2021, la collectivité employait environ 7 000 fonctionnaires ou agents, dont 5 000 dans les lycées et environ 1 700 à Toulouse ou Montpellier, sièges partagés de la collectivité. A la direction générale des services, on souligne que « la création de cette nouvelle collectivité a été un challenge enthousiasmant, un défi unique ». Rationalisation des postes et compétences, fusion des services, harmonisation ou suppression des multiples logiciels ou outils en ligne – dont les demandes de subvention par exemple –, regroupements ou disparitions de certaines agences satellites… Les dossiers étaient nombreux. La collectivité précise que la région est passée de quatorze agences principales à quatre, avec quatre directeurs uniques pour ce qui concerne l’énergie, le développement économique ou regroupées au sein d’un GIE (groupement d’intérêt économique). On dénombre aujourd’hui une trentaine de directions de service, contre 44 jusqu’en 2015. En ce qui concerne les logiciels utilisés, leur nombre a été diminué de moitié.
« Obèse géographique, nain financier »
Autour du directeur général des services – une équipe de huit personnes, basée à Toulouse –, on chiffre les économies liées à la fusion à 150 millions d’euros entre 2016 et 2020, « soit l’équivalent de la construction de trois des sept lycées construits pendant le mandat ». Des économies réalisées notamment grâce à la massification des achats, les négociations des contrats d’assurance pour les lycées, ou les économies d’échelle pour les achats de cars – qui appartiennent à la région –, la renégociation de la convention avec la SNCF qui a permis d’augmenter le nombre de trains (72 trains et 37 000 places supplémentaires) ou la mise en œuvre du train à 1 euro.
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Avec une hausse des dépenses de fonctionnement de 1,2 %, l’Occitanie a cependant été pointée du doigt en 2018 par la Cour des comptes au sujet de son endettement. Première région de France pour son investissement par habitant (159 euros contre 135 euros en moyenne), la région a une capacité de remboursement de 3,8 années et la dette s’élève à 342 euros par habitant, contre une moyenne nationale de 379 euros. « Le prix à mettre dans les infrastructures et les aides à l’emploi pour accueillir les 50 000 nouveaux habitants annuels, dans la région la plus attractive de France », insiste Carole Delga.
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Sur le plan plus politique et démocratique, l’Occitanie a également expérimenté de nouvelles instances, comme un Parlement de la mer ou un autre pour la montagne. La création d’une Assemblée des territoires, composée de 158 personnes, comme le nombre d’élus régionaux, issues des bassins de vie, anciens « pays » et pôles d’équilibre territoriaux et ruraux (PETR), avait été confiée à l’élu écologiste Gérard Onesta. Cinq ans après, cette sorte de « seconde Chambre » a un peu déçu. « Nous avons travaillé à défaire cet absurde mille-feuille administratif français, qui ne se base que sur les aires urbaines et nous avons voulu redessiner une vraie cohérence des territoires », rappelle l’élu, qui regrette surtout le « manque criant de moyens financiers des régions françaises par rapport aux Länder allemands. Nous sommes des obèses géographiques, mais des nains financiers ». En 2021, ce budget atteindra 3,6 milliards d’euros, soit dix fois moins que celui de la Catalogne, juste derrière la chaîne des Pyrénées.
Philippe Gagnebet(Toulouse, correspondant) Le Monde daté du 15/06
France Bleu Occitanie a organisé 2 débats avec les divers candidats aux régionales:
Un débat le 25 mai, portant sur la santé: C’est l’état qui actuellement dispos de la compétence pour les problèmes de santé, faut-il accroitre les pouvoirs des régions dans ce domaine, elle connaissent mieux le territoire mais peux-t-on accepter des inégalités entre les territoires dans le domaine de la santé?
Ce même débat porte aussi sur le domaine des transports.
Le débat:
https://www.francebleu.fr/infos/politique/direct-regionales-en-occitanie-suivez-le-debat-organise-par-france-bleu-1621867796
Un 2ème débat le 9 juin:
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/direct-suivez-le-grand-debat-du-premier-tour-des-elections-regionales-sur-france-3-occitanie-2127316.html