Rencontrer 40 alpagas à Frayssinet le Gourdonnais
La ferme Alpagas du Quercy propose de faire découvrir cet animal d’Amérique du Sud en plein coeur du Lot.
Au détour d’un chemin de terre en plein cœur du département du Lot, Pacco, Pépito, Pepsi et Emir accueillent les visiteurs. De grosses peluches géantes à l’air placide mais qui ont leur petit caractère… Ces quatre mâles constituent la première approche de l’animal de la ferme Alpagas du Quercy, qui élève une quarantaine d’alpagas pour leur laine, d’une finesse et d’une douceur sans pareille.
Il y a 11 ans, Sylvie Sorlié et Patricia Schuhmacher ont quitté le sud-est de la France à la recherche de terres propices pour lancer un élevage d’alpagas, cet animal originaire d’Amérique du Sud, cousin du lama et des chameaux. Elles choisissent le Lot, d’abord près de Gourdon, puis à Frayssinet-le-Gourdonnais depuis 4 ans, où elles ont déniché un domaine de 30 ha qui peut accueillir en toute tranquillité les 40 alpagas de leur troupeau.
Au plus près des animaux
Si elles élèvent cet animal en premier lieu pour leur laine, elles font visiter les lieux depuis 6 ans aux visiteurs et leur font découvrir cet animal peu commun. Dès leur arrivée, les visiteurs sont plongés dans le grand bain. Après deux mises en garde sur la sécurité : il ne faut surtout pas toucher les animaux qui détestent le contact et éviter de se retrouver entre deux alpagas qui s’affrontent pour cause de crachat intempestif et désagréable, chacun est invité à pénétrer l’enclos des 4 mâles. Là, Sylvie Sorlié explique les caractéristiques et mœurs des alpagas, leurs origines… Si le visiteur ne peut toucher l’animal, l’alpaga, en animal très curieux, ne se gène pas pour s’approcher très près des visiteurs !
Ces animaux très rustiques vivent toute l’année dehors, et ils sont tondus une fois par an, généralement à la fin du printemps. Ces membres de la famille des camélidés, s’ils sont originaires d’Amérique du Sud, sont désormais élevés partout dans le monde. En France, il existe environ 250 élevages, de quelques bêtes à plus de 100 têtes. Si leur chair est consommée en Amérique du Sud, en France, ils sont considérés comme des animaux de compagnie. D’ailleurs, plusieurs particuliers possèdent quelques alpagas chez eux. Et si ces animaux n’aiment pas être touchés, ils sont en revanche de bons compagnons pour des balades à la longe et possèdent la même finesse de compréhension que les chevaux.
Trois bébés au printemps
Une fois la première approche établie avec l’animal, direction le grand troupeau des femelles et des jeunes. Cette année au printemps, trois bébés sont nés dans le troupeau. « L’arrivée d’un bébé est toujours une surprise », explique Sylvie Sorlié. Difficile de savoir lorsqu’une saillie a lieu si un petit arrivera plus tard, d’autant que la gestation dure 11,5 mois. Pour ne pas stresser les bêtes, les éleveuses ont fait le choix de ne pas faire d’échographies et de laisser faire la nature. C’est d’ailleurs leur devise dans cette ferme. Pas question pour elles de contraindre les animaux outre mesure. Elles veillent toujours à leur bien-être.
Là encore, les visiteurs se retrouvent à se faufiler entre les bêtes dans leur enclos, et peuvent même participer à leur nourrissage de quelques friandises de luzerne spécialement conçues pour les alpagas. Puis direction l’atelier à la découverte de la transformation de la laine.
Car l’exploitation Alpagas du Quercy produit cette laine de A à Z. Ainsi, une fois les bêtes tondues, Sylvie Sorlié et Patricia Schuhmacher procèdent au nettoyage de la laine, une étape longue et primordiale. La principale caractéristique de la laine d’alpagas est sa fibre très légère et fine, mais aussi non grasse, sans lanoline et donc sans odeur et hypoallergénique. D’ailleurs, même en pleine canicule estivale, les alpagas ne dégagent aucune odeur.
Sylvie explique ensuite le cardage de la laine, puis le filage au rouet, démonstrations à l’appui. Les heures de travail pour faire une pelote de laine se comptent sur les doigts des deux mains.
L’élevage et la vente de laine et des produits dérivés fabriqués à base de laine d’alpaga (gilets, bonnets, écharpes…) sont les principales ressources de l’exploitation. On peut d’ailleurs retrouver tous ces produits en vente directe à la ferme mais aussi lors de marchés de Noël ou de journées consacrées à la laine, notamment au festival Le Lot la Laine de Cuzals. Mais l’exploitation s’est aussi diversifiée avec l’élevage de chèvres naines ainsi qu’avec une activité d’accueil insolite de camping à la ferme dans deux tentes sahariennes à quelques mètres à peine du troupeau. Où comment se retrouver avec un petit air de cordillère des Andes en plein cœur des collines du Quercy.
Pratique : Alpagas du Quercy, Le Pesquié. 46310 Frayssinet. Ouvert toute l’année à la visite. Visites tous les jours sauf le samedi à 10 h et 17 h en juillet et août, et à 15 h de septembre à mai. Tarif : 7,50 € adultes, 5 € enfants, gratuit – 3 ans.
La réservation est recommandée au 06 70 71 43 96.
Plus d’infos sur www.alpagasduquercy.com
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