Rencontres des villes moyennes: les élus échangent: comment ont-ils limité la place des voitures en ville

Les treize élus invités aux rencontres des villes moyennes qui se tiennent jusqu’à ce jeudi à Cahors ont partagé leurs expériences pour répondre aux défis de leurs territoires. Jean-Marc Vayssouze a pu intervenir sur les questions de mobilité et de décarbonation. Limiter la place de la voiture, en évitant la mise en place de nouveaux parkings, paraissait évident pour cette ville, « lovée dans un méandre du Lot ». Dès son premier mandat, le maire de Cahors a mis en place une politique a augmenté le nombre de stationnements payants. « Mais nous avons mis en place des dispositifs pour les personnes qui ne peuvent pas utiliser un autre moyen de transport, comme certains travailleurs », insiste le maire de Cahors. Certaines professions, comme les médecins ou les aides à domicile, ont accès à des tarifs préférentiels.

Transports en commun gratuits

La ville a développé des moyens de transport en commun en lien avec des parkings relais. « Il existe des navettes gratuites toutes les 15 minutes. Et lors de mon deuxième mandat nous avons retenu la gratuité pour l’ensemble de ce réseau », ajoute encore celui qui est également président du Grand Cahors. « Nous avons aussi installé des garages à vélo. » Ils permettent à un travailleur de l’extérieur de venir en voiture, et de se déplacer ensuite à vélo durant la journée.

La ville souhaite en peu plus encourager les usagers à recourir à ce moyen de transport doux. « Par manque de place, nous avons fait le choix du partage de la route avec la voiture. Dans le centre-ville la vitesse est réduite à 30 km/h et le vélo est prioritaire, on ne le dépasse pas. »

Cela a fait réagir le maire de Roanne, Yves Nicolin, qui lui aussi a cherché à décarboner sa ville. « Nous avons surtout fait le choix d’encourager l’utilisation de véhicules électriques, explique-t-il, précisant que cette ville du département de la Loire possède « l’un des plus grands réseaux de bornes électriques ». Des équipements modernes sont en effet à ses yeux indispensables pour attirer les habitants, et accompagner le retour en grâce de ces villes d’équilibre.

Ne pas tomber dans le piège du Tourisme

« Nous avons une très forte pression foncière et immobilière. Notre agglomération est l’une des plus chères de France. » Invitée des rencontres des villes moyennes, Sylvie Guerry-Gazeau, vice-présidente à la communauté d’agglomération de La Rochelle a alerté les élus sur le piège que pouvait représenter le tourisme. Pas de risque pour Jean-Marc Vayssouze. « Nous éviter la concentration des visiteurs en développant l’attractivité de tout le territoire et pas seulement de Cahors. Et nous sommes loin du tourisme de masse. »

Elisa Centis – ladepeche.fr