Rendez-vous de lecteurs à Salviac, Rampoux et Cazals
Vous aimez lire et échanger vos impressions autour de vos lectures ? Vous chercher plutôt des nouvelles idées de livres à dévorer ? Romans, BD, documentaires… tous les genres sont permis, et différentes formules de « clubs de lecture » sont proposées dans vos bibliothèques. Leur point commun : ces rendez-vous mensuels sont ouverts à toutes et tous !
A Cazals : le « Café lecture » se réunit le samedi matin. Depuis peu, un livre est tiré au sort parmi les propositions des participants, qui sera l’objet d’un échange lors de la séance suivante. Prochaine séance : le 11 mars à 10h autour du livre « Sundborn ou les jours de lumière » de Philippe Delerm (Eds Du Rocher, 1996).
A Rampoux : un nouveau rendez-vous voit le jour en 2023. « Libres livres » vous invite à partager vos livres coups de cœur, chaque dernier samedi du mois à 18h30. Livre de chevet, livre d’enfance, livre annoté, livre souvenir… Chacun vient avec son livre. Peu importe que tout le monde l’ait lu ou pas. Prochaine séance : le 25 mars à 18h30.
A Salviac : les « Parlottes du samedi » se réunit chaque deuxième samedi du mois à 14h. Un compte-rendu des coups de cœur présentés est réalisé après chaque séance et diffusé sur le blog des bourians (retrouvez ci-dessous le compte-rendu des Parlottes de février). Parfois un libraire ou un auteur est invité à venir parler de livres. Prochains rendez-vous : le 11 mars à 14h30 avec l’auteur Eric Anthal autour de son livre « Les sentinelles de l’espoir » (Éditions Sydney Laurent, 2022). Puis le 8 avril avec la librairie Des livres et vous pour une sélection spéciale polar (dans le cadre de la semaine du polar dont vous aurez bientôt des nouvelles !)
Compte-rendu des « Parlottes » du 11 février 2023
Marie-Aline ne nous propose pas moins de 4 livres : elle n’a pas su choisir !
D’abord, un polar : « Les 7 châtiments » de Jordi Llobregat.
Dans une petite station de ski des Pyrénées, située à la frontière de l’Espagne et de la France, un homme est retrouvé mort au fond des eaux glacées d’une piscine. Il est menotté et ses paupières sont cousues. Alex Serra, inspectrice aux homicides de la police de Barcelone, est envoyée sur place pour mener l’enquête aux côtés de Jean Cassel, un lieutenant de police français. Les investigations prennent un tour imprévu lorsqu’un lien est établi entre la victime et une grande famille de la région, propriétaire des terres de la vallée, dont l’héritière vit recluse dans un manoir isolé. C’est en effet dans l’histoire tourmentée du village, lieu de passage des fugitifs pendant la Seconde Guerre mondiale, que semble se trouver la clé de l’affaire. D’une ancienne colonie industrielle perdue dans la montagne jusqu’à un mystérieux monastère, Alex et Jean vont devoir réveiller bien des vieux fantômes pour découvrir la vérité. Et le temps leur est compté : alors qu’une tempête sans précédent s’abat sur la région, la liste des victimes ne cesse de s’allonger.
Encore en Espagne, mais pas à la même époque, une fresque chatoyante de Sylvie Le Bihan : « Les sacrifiés ».
À l’âge de quinze ans, alors que la famine sévit dans son Andalousie natale, Juan Ortega quitte sa famille pour devenir le cuisinier d’Ignacio, un célèbre torero. Dans son sillage, à Madrid, New York et Paris, Juan se laisse happer par l’effervescence des années folles. Il croise la route du poète solaire Federico García Lorca et se consume d’amour pour Encarnación, danseuse de flamenco, muse de toute une génération d’artistes et amante d’Ignacio. Mais déjà la guerre gronde et apporte son cortège de tragédies.
Puis, « La petite menteuse » de Pascale Robert-Diart.
A quinze ans, Lisa est une adolescente en vrac, à la spontanéité déroutante. Elle a eu des seins avant les autres filles. Des seins qui excitent les garçons. Mais Lisa change et devient sombre. Elle semble en permanence au bord des larmes. Acculée par ses professeurs, elle finit par avouer. Un homme a abusé d’elle, plusieurs fois. Les soupçons se portent sur Marco, un ouvrier venu faire des travaux chez ses parents. Marco n’a jamais été longtemps avec une femme. Il a essayé les hommes. Il boit trop. Il écrit des lettres rageuses pour sa défense, pleines de points d’exclamation. Sans hésitation, Marco est condamné à dix ans de prison. Lors du procès en appel, Lisa est majeure. Elle débarque dans le bureau d’Alice, une avocate de la petite ville de province. « Je préfère être défendue par une femme. » Elle change de déposition… C’est comme cela que tout a commencé.
Et pour finir la sélection de Marie-Aline, « Jeanne et le crocodile » de Séverine Chevalier, un réel coup de cœur ! Un roman poignant et très poétique.
Jeannette a dix ans aujourd’hui. Avec sa mère, elles ont de grands projets pour cette journée : elles prendront la route pour aller voir Eléonore, un crocodile trouvé dans les égouts près du Pont-Neuf et recueilli au zoo de Vannes. Jeannette ne veut pas d’autre cadeau, depuis qu’elle en a entendu parler, l’histoire d’Eléonore la fascine. Mais dans la ville où elles vivent, où les usines ferment, où l’on se bat pour payer les factures, pour ne pas trop boire, pour essayer d’être parfois heureux, que valent les rêves des petites filles ? Cette rencontre avec son crocodile, ce sera pour l’anniversaire de ses onze, douze ou treize ans… On ne pense pas qu’il pourrait être un jour trop tard…
La sélection d’Amandine s’est portée sur un livre en 3 tomes de Haruki Murakami : « 1Q84 »
Le titre est clairement une référence au roman 1984 de George Orwell, car au Japon, on prononce « Q » à l’anglaise « kju » et le « 9 », lui, se prononce « kyū », d’où la même lecture, au Japon, de 1984 et de 1Q84. Cette référence à Orwell est confirmée par le contenu du livre : l’action se passe en 1984 ; une des deux protagonistes, Aomamé, expérimente cette année-là une réalité déformée qu’elle nomme elle-même 1Q84 ; plus loin dans le livre, plusieurs personnages constatent indépendamment l’un de l’autre qu’ils se trouvent dans l’année où Orwell a placé son roman.
La trame narrative raconte l’histoire par les points de vue d’Aomamé et Tengo. Dans les deux premiers livres, chaque chapitre est en alternance ce qui arrive à un des deux protagonistes. Dans le troisième tome on voit aussi l’histoire par le regard de Ushikawa.
– Aomamé (青豆), 30 ans, thérapeute et professeur d’arts martiaux, est fille de croyants de la secte des « témoins » (証人会) et a été élevée dans cette communauté jusqu’à l’âge de 11 ans, puis quitte le domicile parental, en désaccord avec leurs croyances. Aomamé est une jeune femme secrète et solitaire qui travaille aussi comme tueuse à gages pour des missions dont l’objectif est toujours d’éliminer des hommes qui ont commis des violences à l’encontre de femmes.
– Tengo Kawana (川奈 天吾), 29 ans, professeur de mathématiques, lecteur chez un éditeur, écrit mais n’a jamais encore réussi d’œuvre accomplie. Il est le fils d’un collecteur de la redevance pour la chaîne de télévision japonaise NHK. Son éditeur, Komatsu, lui demande de réécrire en secret La Chrysalide de l’air, un manuscrit maladroit mais très original reçu d’une jeune fille de 17 ans, Fukaéri, pour le présenter au prix littéraire des jeunes auteurs.
A SAVOIR : 1Q84 est le douzième roman de l’écrivain japonais Haruki Murakami, paru en trois tomes en 2009 et 2010 au Japon. Il s’est rapidement imposé comme best-seller, le premier tirage étant épuisé le jour même de sa mise sur le marché, un million d’exemplaires étant finalement vendus en un mois.
Valérie propose un policier de Philippe Bouin, de la série des enquêtes de « Sœur Blandine » : « Les sorciers de la Dombes ». Encore un amoureux de sa région (Lyon) et une truculence… Un Maigret à la sauce « San Antonio » ! A pleurer de rire !
Des gamins, des gones comme on dit à Lyon, s’adonnent aux joies du braconnage dans les étangs de la Dombes, magnifique zone rurale perdue entre Trévoux et Bourg-en-Bresse. Ils ne font pas que pêcher. Ils observent aussi. Ils épient cette jeune femme rousse que l’on dit sorcière, cette magicienne nue à qui les agriculteurs demandent la protection de leurs récoltes. Et puis, tout près, ils tombent sur le corps poignardé du père Vouvéré, une connaissance de Gontrand Cheuillade, journaliste au Progrès de Lyon et qui voudra une explication. Ce n’est pas tout : le cimetière est saccagé, un député est empoisonné, un mafieux russe est sur les lieux… La sorcellerie n’explique certainement pas tout ce chaos dans un coin d’ordinaire si paisible. Voilà une nouvelle mission pour sœur Blandine, la délicieuse religieuse enquêtrice, et ses collègues sœur Guillemette et mère Adrienne. Et revoilà sœur Blandine, la géniale nonne créée par l’auteur dans Implacables Vendanges, sa malice, son solide humour et sa Renault 4 affectueusement baptisée Titine. Revoilà aussi Cheuillade, l’aristocrate-journaliste amoureux de la belle commissaire de police d’origine corse, Victoire Amalfi. Ancien homme d’affaires, Philippe Bouin a inventé avec eux des personnages fort attachants, qui ne se prennent pas au sérieux mais n’en sont pas moins efficaces dans la résolution d’une énigme parfaitement maîtrisée. Le texte n’est guère angoissant, mais ce n’est pas sa vocation : on rit beaucoup dans ce roman policier honnêtement écrit, bien construit et bien documenté sur la région qu’il dépeint.
Et enfin (mais pas des moindres) Geneviève nous propose un livre intrigant : premier roman d’un auteur prometteur, une surprise telle que notre amie nous a communiqué son enthousiasme ! « Les sentinelles de l’espoir » de Eric Anthal. Emballé, c’est pesé : l’auteur viendra nous rendre visite le 11 mars à l’heure des « Parlottes ». Mais de quoi parle ce fameux livre ? De notre planète, de nos folies et d’espoir…
Des milliards d’étoiles gravitent autour de Sagittarius, le trou noir au centre de notre voie lactée. Une infinité de planètes tournent autour de leur soleil. Face à cette immensité, François, un jeune astrophotographe originaire des Pyrénées se sent bien loin des mesquineries insignifiantes qui agitent les autres terriens. Un soir d’été de 1997, la découverte fortuite d’un corps céleste se déplaçant à une vitesse proche de celle de la lumière le propulse au cœur d’un ouragan d’évènements. En effet, intrigué, il en parle à son ami norvégien, et ils doivent se rendre à l’évidence : c’est bien un OVNI ! Ce vol est-il habité ou non ? L’espèce humaine semble déterminée à provoquer sa propre perte, mais une surprenante lueur d’espoir brille dans la tempête… Une réflexion très moderne sur l’avenir des humains…
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