RETR aide ceux qui ne parlent pas français

C’était au départ un atelier cuisine où les femmes du quartier de Terre rouge se retrouvaient. Trente ans plus tard, l’association RERTR est devenue une structure d’insertion sociale et professionnelle qui compte 10 salariés permanents.

Chaque année, une trentaine de personnes, principalement des femmes, bénéficient de son accompagnement. Un parcours personnalisé leur est proposé. Les personnes intègrent l’un des trois chantiers professionnels : la blanchisserie, l’activité traiteur ou encore l’approvisionnement de l’épicerie sociale et solidaire. En parallèle, des ateliers sont proposés en fonction de leurs besoins : mobilité, savoirs de base, usage du numérique… mais aussi confiance en soi par le biais du théâtre, d’un travail sur son image, ou encore du sport. Les personnes sont accompagnées sur une durée de deux ans maximum, l’objectif étant de « rebondir sur un emploi ou une formation » comme le précise Julien Bastide, directeur.

L’activité de l’association a été bouleversée avec la crise sanitaire, avec une baisse de 40 % du chiffre d’affaires en 2020. Les activités dépendant fortement du secteur touristique et de l’événementiel, les services traiteur et blanchisserie se sont retrouvés en baisse d’activité. Une activité partielle a pu être maintenue, notamment par un service de repas à emporter le vendredi. Depuis septembre 2020, RERTR propose également une plateforme linguistique, en lien avec la Préfecture du Lot et la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP). Celle-ci s’adresse aux personnes allophones primo-arrivantes. Les formatrices évaluent le niveau de français des personnes pour ensuite les orienter vers une formation adaptée. Depuis le lancement, 50 personnes ont été reçues. Celles-ci peuvent être adressées par des organismes partenaires (Pôle emploi, Mission locale…) ou contacter directement l’association.

La Dépêche