Réunion à Gramat sur le projet de méthanisation
Publié le par Liliane REVEILLAC
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Extrait de La Dépêche Face aux diverses craintes et critiques exprimées, la préfète du Lot – qui a pris un arrêté d’autorisation du projet en novembre 2016 après que toutes les procédures réglementaires aient été menées en bonne et due forme – a accepté d’organiser plusieurs réunions avec les associations mobilisées et le porteur de projet. Une concertation qui permet aujourd’hui de revoir la copie du projet. «Depuis trois mois, le sous-préfet de Gourdon est en charge de discuter notamment avec le Gadel. Des réunions très techniques ont eu lieu et on a regardé surtout le problème de l’épandage qui préoccupe le plus. En accord avec le porteur de projet, je vais prendre un arrêté complémentaire très prochainement» annonce Catherine Ferrier qui tient à rappeler l’intérêt écologique et économique en jeu dans ce dossier. «Sur la taille du projet, il faut ce niveau d’équipement pour qu’il soit rentable. Il s’agit quand même d’énergies renouvelables : ils ont un besoin qui correspond à une préoccupation écologique. Et la situation aujourd’hui n’est pas bonne. Il nous faut traiter le lisier de manière intelligente. Si on ne fait rien, ce sera pire»
Mercredi soir, 200 personnes ont participé à la réunion d’information organisée par le Collectif citoyen lotois sur le projet de méthanisation industrielle. Comme l’ont précisé François Gillet et Pierre Rouillon, membres du collectif, le but est d’apporter à la population de Gramat et de la région le plus d’informations possible concernant un projet lancé en catimini. Avec les projections de la vidéo d’un projet de méthanisation agricole de taille moyenne, d’un diaporama concernant l’unité de méthanisation industrielle de Gramat commenté par Pierre Rouillon, suivies des interventions d’experts en méthanisation et digestats, Dan Pam Costa, ingénieur, Michel Kaemmerer, professeur à l’ENSAT, celles de Remi Cochard du collectif «Méthanisation causse et vallée», de Joël Trémoulet, hydrogéologue et président spéléo du CDS 46, la réunion s’est voulue particulièrement pédagogique.
Tous les principaux éléments du projet, les intrants, le procédé de méthanisation mis en œuvre, le biogaz et les digestats produits, ont été abordés. Suite aux différents exposés, Liliane Réveillac, secrétaire générale du Gadel, a expliqué pourquoi le groupement d’associations et le collectif se positionnaient contre ce projet. Ils estiment que dans ce projet surdimensionné, les intrants (50 000 t), constitués de matières organiques variées, collectés sur un large périmètre, entraîneront des nuisances liées aux transports. Selon eux l’hygiénisation de ces intrants ne sera pas suffisante pour éliminer certains germes. Outre les problèmes du stockage de ces produits, des risques de rejet atmosphérique et d’explosion existent. Un des points les plus importants demeure cependant l’épandage toxique des digestats liquides et le risque de pollution des eaux souterraines en zone karstique. En conséquence le Gadel demande que le projet du Périé, ne concerne que des intrants locaux (Capel et Lot), qu’il n’y ait pas d’épandage et que le développement de petites unités de méthanisation locales soit favorisé.
Un recours a été déposé en préfecture. En fonction des réponses d’autres actions seront envisagées. Une pétition papier lancée par le collectif a recueilli plus de 1 000 signatures ; une autre est en ligne sur http://www.metha46.wordpress.com
Mise au point et témoignages
Lors de la réunion publique du mercredi 8 mars, certains points ont été abordés en complément des informations apportées au public sur la méthanisation en général et le projet de Gramat en particulier. François Gillet, du Collectif citoyen lotois a fait une mise au point : il précise que contrairement à une déclaration de Cathy Marlas, présidente du Parc, rapportée dans notre journal du 8 mars, le collectif n’a jamais demandé à l’Unesco de ne pas attribuer le label Géoparc au Parc. Il a simplement envoyé un courrier pour informer cette organisation sur les dangers que pouvait présenter le projet de méthanisation industrielle sur le périmètre d’un parc naturel.
Emmanuel Crenne, conseiller régional FN, a essayé de dire, malgré l’hostilité de la salle, que peu informé sur ce projet, son groupe s’était abstenu de voter la subvention de 2,50 M€ attribuée par le conseil régional. Au vu des nouvelles informations reçues, il va envoyer au représentant de l’État une demande d’annulation de ce projet dans l’état actuel.
Joël Laverdet, exploitant sa propre unité de méthanisation à Mayrac et demandant actuellement une extension, n’a pu apporter qu’un court témoignage. Il n’y a eu en fait que très peu de débats entre un public pour la plupart acquis à la cause du collectif, et les différents intervenants. On peut regretter l’absence des porteurs de projet, le peu de participation des Gramatois (une trentaine, sur une assistance de 200 personnes) et la faible présence d’élus (une petite dizaine).
La Dépêche du Midi