Réunion du Conseil départemental de l’Éducation nationale

Le sujet des rythmes scolaires a fait débat hier lors de la réunion du Conseil départemental de l’Éducation nationale à Cahors. 67 % des écoles du Lot ont demandé le retour de la semaine à 4 jours. Des arbitrages sont encore en cours.

Pas de banderole et aucun manifestant devant le collège Gambetta de Cahors hier après-midi, le CDEN du Lot (Conseil départemental de l’Éducation nationale) s’est réuni dans le calme, une fois n’est pas coutume, avec deux sujets à l’ordre du jour : les rythmes scolaires pour les écoles maternelles et primaires, et les dotations pour le second degré (lire encadré).

La première heure a été consacrée au débat portant sur l’organisation de la semaine scolaire dans le premier degré. La règle reste la semaine à 4 jours et demi, mais des dérogations permettent sous certaines conditions de repasser à 4 jours (pas de classe le mercredi) pour les écoles qui en font la demande. Dans le Lot, cette deuxième solution est largement plébiscitée puisque 67 % des établissements ont demandé le retour à la semaine à 4 jours  Toutes ne seront pas satisfaites pour la rentrée prochaine ; plusieurs cas étaient en effet encore en suspens hier soir. Reste que le sujet des rythmes scolaires fait toujours débat.

«Un vrai risque d’inégalité sur le même territoire»

Pour Christine Laverdet, secrétaire départementale du syndicat enseignant Unsa, il existe «un vrai risque d’inégalité sur le même territoire. Ce débat a mis en évidence d’une part l’hérésie que représente le fait de ne pas avoir une harmonisation des rythmes scolaires au niveau national, et d’autre part le fait que le plus souvent l’intérêt de l’enfant dans sa globalité, temps scolaire et temps périscolaire, n’a pas été pris en compte. Comment se fait-il que dans le Tarn-et-Garonne, seulement 19 écoles passeront à 4 jours ?» La question est posée.

Dans le département, la semaine à 4,5 jours est maintenue dans les villes de Cahors et Figeac et dans les communes qui ont souhaité le renouvellement comme le Montat, Arcambal ou encore Bagat-en-Quercy.


Collège : une dotation sévère

Pour les collèges du Lot, la carte scolaire abordée hier n’est pas très favorable pour la rentrée prochaine. Avec pourtant un effectif stable (moins 35 élèves prévus), les mesures annoncées sont dix suppressions de postes (cinq sur des postes vacants et pour le reste des personnels qui devront trouver un autre poste) et quatre créations.


Écoles : vers un nouveau protocole

Lundi, le préfet Jérôme Filippini a réuni, avec le Dasen du Lot Xavier Papillon, les grands élus du département pour un point d’étape sur le dossier sensible des écoles. «Je souhaitais les revoir comme j’en avais pris l’engagement début février. C’était un point d’étape pour entendre les premières restitutions d’une des deux consultations portées par les députés, celle de Mme Tiegna. M.Pradié n’était pas disponible mais il y aura une prochaine réunion pour faire le bilan des États généraux. C’était aussi une façon de faire le point notamment sur la méthode utilisée pour nous projeter dans l’avenir.»

Le préfet du Lot souhaite sans tarder lancer une série de réunions. «On avance. L’idée, c’est de pouvoir éviter d’avoir chaque année la même crise autour de la carte scolaire. Il y aura sans doute un nouveau protocole qui viendra organiser le travail général puis une série de réunions sur le terrain», confirme Jérôme Filippini. «Un travail en amont et une visibilité sur plusieurs années» demandés par Jean-Marc Vayssouze, présent lundi en tant que président de l’Association des maires du Lot, et qui plaide pour «une réflexion sur l’offre scolaire plus à l’échelle du bassin de vie que de la simple commune». Pour poursuivre la réflexion, le 28 mars prochain, à l’occasion du Schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public, le préfet du Lot et le président du département Serge Rigal réuniront un comité de pilotage avec tous les présidents des communautés de communes.