Salviac, une démarche écologique

Depuis quelques années, à Salviac, tous les projets ont un parfum de développement durable. Le village s’enorgueillit de deux labels, «Zéro phyto» – qui signifie qu’ils renoncent à l’utilisation de pesticides – et «Station verte» – qui présente le village comme un lieu de vacances écologique.

Récemment, Salviac a notamment soutenu la construction, sur le périmètre de la commune, d’une ferme photovoltaïque. Le projet est certes privé, mais «c’est la commune qui a sollicité l’entreprise», affirme le maire de Salviac, Alain Faucon. Un projet qui, alors que la ferme est positionnée de manière à ne provoquer aucune nuisance pour le voisinage, a rencontré quelques oppositions. Ce qui n’a pas empêché son exploitation de débuter il y a près d’un an, produisant ainsi de l’énergie verte. Un apport nécessaire alors que le réseau de Salviac était, jusqu’à présent, déficitaire en énergie.

Autres projets menés par la mairie : l’achat pour la commune d’une voiture électrique, l’installation d’une borne de recharge de véhicules électriques ou encore la pose sur le toit de la halle aux sports de panneaux photovoltaïques.

Mais «la traduction la plus visible (de cet engagement écologique), c’est la piscine», estime Alain Faucon. La piscine de Salviac, effectivement, est un modèle en matière de développement durable. Bassin à débordement chauffé à 28 °C grâce à des sondes descendant sous terre jusqu’à des nappes phréatiques. En outre, les toits des bâtiments de la piscine sont pourvus de panneaux photovoltaïques, et inclinés de manière à capter au mieux la lumière du soleil. Et, ce qui ne gâte rien, «depuis la piscine, on voit le paysage naturel préservé qui l’entoure», se réjouit Élisabeth Ménadeau, adjointe au maire. Pour que ces mesures bénéficient aussi aux yeux.


Le chiffre : 6

millions > De kilowattheures. C’est la production annuelle d’énergie estimée de la ferme photovoltaïque de Salviac. Une production équivalente à la consommation totale de la communauté de communes.


3 questions à Alain Faucon, maire de Salviac

Pourquoi avoir opté pour cette démarche écologique dans un petit village lotois ?

Au sein du conseil municipal, je pense qu’on a tous cette sensibilité, cette conscience qu’il faut aller vers ces nouvelles idées écologiques. Parmi les conseillers, il n’y a aucune opposition. On veut offrir un environnement sain et protégé aux habitants de Salviac.

Comment la population a-t-elle réagi à cette nouvelle politique ?

Quelques mesures ont eu du mal à passer, notamment le passage à zéro produit phytosanitaire. Un peu d’herbe a poussé dans les rues, ce qui est logique sans pesticides, mais ça a demandé une période d’adaptation. C’est logique, personne n’aime voir ses habitudes chamboulées. Mais, finalement, c’est entré dans les mœurs. Aujourd’hui, nos mesures sont acceptées par une majorité d’habitants.

Comment comptez-vous inscrire l’écologie dans l’identité de la commune ?

On réfléchit actuellement à la revitalisation du centre-bourg et à la traversée du village. Deux architectes se penchent sur la vie à Salviac telle que les gens la voudraient dans vingt ans. Mais on a déjà fait beaucoup !