Si Je Meurs , Ce Sera de Joie
SI JE MEURS, CE SERA DE JOIE
VO
France 2024. Un documentaire de Alexis Taillant.
Durée : 1h20
Pourquoi la vieillesse ne devrait-elle pas être une période de plaisir, de frivolité, de créativité et l’engagement, plutôt qu’une simple période de déclin ?
AVANT-PREMIÈRE
Dans le cadre du 18ème festival toulousain
DES IMAGES AUX MOTS (DIAM)
MARDI 11 FÉVRIER À 18H30
Les horaires
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18H30 |
Les critiques
Allo Ciné
« Micheline, 81 ans, rêve d’orgasmes et dit à qui veut l’entendre qu’elle crève de désir. Francis, 70, militant aguerri, s’attaque sans relâche aux tabous autour de la vieillesse. Yves, 68 ans, se sentant comme une coquille sur une mer démontée, cherche désespérément l’amour. Dans un monde qui sous-estime le pouvoir des personnes âgées, ils font partie d’un groupe de militants qui bravent les préjugés, osent réinventer la sexualité, l’amour et repenser la vieillesse.»
Cinéma Utopia
«Vieillir de désir, être une chandelle frémissante dès que ça commence et brûler le désir par les deux bouts jusqu’à extinction de la flamme, extinction des feux.. feu, le désir.
Le documentaire d’Alexis Taillant est une ballade de Narayama qui montre des résistantes et des résistants à l’injonction de sois vieille/vieux mais s’il te plait ne me parle de ton corps que si il est malade : tes désirs, ta sexualité, ta sensualité, ton besoin de tendresse, un peu de décence, non, mais !
Non, mais… ces femmes et ces hommes refusent que « les vieux » puissent revendiquer autre chose qu’une bonne pension et une bonne maison de retraite. Ils, elles, iel·les défendent leurs droits au désir, au sexe, à la reconnaissance de la beauté d’un corps vieillissant, à un vieillir heureux, chaleureux.
Le film s’ouvre sur une séquence enneigée, le film commence en hiver, le moment où tout se couvre de blanc et de silence. Mais très vite les saisons se bousculent, été, automne, hiver, printemps, oui « les vieux » traversent toutes les saisons avec des corps cahincaha, la libido en bandoulière… plaire, séduire, caresser, embrasser, baiser… des verbes qui choquent et font fondre le blanc et le silence.
Les témoignages de Micheline (81 ans), de Francis (70 ans) et de Yves (68 ans) s’inscrivent dans le lancement et le développement d’un mouvement « LA GREY PRIDE » fondée par Francis Carrier, l’un des protagonistes du film.
Non seulement le réalisateur nous expose aux désirs des cheveux blancs, et celles et ceux qui les portent sont en plus des lesbiennes, des travestis et des gays.
Pour les gays où le désir est dominé par les représentations de corps jeunes, musclés, minces… l’exclusion est triple : vieux, homos, vieux pédés, exclus au sein même de leur communauté.
Si Yves redoute la solitude du corps et de l’esprit, il n’a pas encore baissé les bras… du moins pas encore. Militant·e·s, activistes, les « personn-ages » exigent que leur soit accordée la liberté de parler de leurs désirs, de leur besoin d’amour, de leur fierté de se battre.
Ensemble on est plus fort, ensemble on peut se faire entendre, ensemble on peut se rencontrer, se regrouper, homos ou pas d’ailleurs, pour ré-écrire les fragments d’un discours amoureux au présent et au futur alors que la société aimerait plutôt ne les lire qu’au passé décomposé. Alors la petite mort encore et encore avant la grande, la joie, jouir, puis épectase : clap de fin en plein orgasme !.»