Souillac accueille des demandeurs d’asile
Au cours d’une réunion d’information, organisée le 25 janvier par Marie-Claude Jallais, vice-présidente du centre communal d’action sociale, membres d’associations caritatives, sportives, culturelles et acteurs sociaux de ont pu découvrir le projet de création d’un centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) en ville.
«Nous avons été sollicités en 2015 pour nous positionner et souhaitons accomplir notre devoir de solidarité envers des populations en danger dans leurs pays», a souligné en préambule le maire Jean-Michel Sanfourche. Cette réunion était animée par Anne-Marie Gerschel, directrice de l’association Lot pour toits retenue pour ce projet, son équipe et les membres de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations.
29 places
Lors d’arrivée de réfugiés en situation d’asile en France, l’office d’émigration les oriente vers un Cada qui les accompagne, pour une durée de trois à six mois, jusqu’à la décision de l’Ofpra d’accorder l’asile ou pas. En France, 30 % des demandeurs d’asile obtiennent ce titre.
Pourquoi Souillac ? Cahors accueille 70 réfugiés, Figeac 50 et, sur les 69 places de Cada restantes, Gourdon présente 40 places et Souillac a été sollicitée pour 29. En ville, Lot Habitat dispose d’un parc immobilier apte à l’accueil, des logements T5 au Puy d’Alon et des T4 place de l’Abbé Pons. La prise en charge complète de ces personnes est assurée par l’Etat et le Cada reçoit des dotations globales et Souillac, dont le budget s’élève à près 210 000 €, a un agrément Cada pour quinze ans.
Encadrées par un référent, familles et personnes isolées sont accueillies temporairement et disposent alors du temps nécessaire pour l’apprentissage de la langue, l’accompagnement social, la mise en relation avec établissements scolaires et associations et la mixité, très importante, leur permet de créer du lien social. Pour l’heure, date d’arrivée, composition des familles et nationalités ne sont pas encore connues.
Que doit-on retenir du projet de loi « Asile et immigration » actuellement en discussion en commission au Parlement ?Un ensemble de dispositions administratives(raccourcissement du délai de recours et suppression de son caractère suspensif)multiplient les difficultés d’accès au droit d’asile.Il s’agit clairement de multiplier les déboutés du droit d’asile et de faciliter leur expulsion.Le gouvernement français actuel entend restreindre plus encore le droit d’asile à celles et ceux qui pourraient en être bénéficiaires malgré le droit français (constitution)et international (convention de 1951 et le protocole de 1967 notamment).Selon M.le ministre de l’Intérieur il convient de faire face à ce qu’il appelle une « submersion »,une « invasion ».Rappelons à M.Coullomb que 32 000 personnes ont bénéficié du droit d’asile en France en 2017:il paraît difficile de parler d' »invasion » dans ces conditions.Pourtant 32 000 bénéficiaires du droit d’asile c’est encore trop,il convient donc de réduire ce chiffre.Dans le même temps le gouvernement français entend faire croire que la France serait un pays appliquant une politique « humaniste et ferme ».C’est une supercherie car tout contredit ce qui est affirmé en boucle.Pour s’en convaincre il suffit de s’intéresser à la récente crise diplomatique franco-italienne (minimisée et tue en France) :la politique française en matière de gestion des flux migratoires est devenue agressive et inhumaine bien loin de la réalité désormais obsolète d’une France terre d’asile.M.Coullomb devra admettre que sa politique ne fait que renforcer la peur du migrant et rend le travail des juges et des avocats plus difficile encore.M.Coullomb c’est le « grand n’importe quoi ».