Sur les traces de Van Gogh
« Les yeux rouges » est une exposition de Jacques Trouvé qui est allé explorer les moments arlésiens du célèbre peintre Vincent Van Gogh à travers une sélection d’une trentaine de peintures, de dessins et d’écrits.
« C’est à l’occasion d’un voyage à Arles que j’ai eu envie de voir ce qu’il restait des lieux qu’avait peints Van Gogh. C’était assez émouvant de se retrouver là où il s’est installé. En rentrant j’ai voulu faire quelque chose sur lui. Pour moi c’est le peintre. Il résume à lui tout seul toute une mythologie : romantisme, passion, violence… C’est un homme qui a consacré les 10 dernières années de sa vie à la peinture et pourtant il ne sera pas reconnu de son temps. Un drame pour lui. Par contre, j’ai essayé de ne pas sombrer dans les clichés mais plutôt d’essayer d’imaginer ce qu’il a vécu pendant cette époque arlésienne qui a duré un an, de m’identifier, mais sans prétention, aux lieux, aux accessoires…» confie Jacques Trouvé.
Puis un concours de circonstances l’a amené jusqu’à Amsterdam où il a pu visiter le musée dédié à Van Gogh. « Ce qui m’a impressionné c’est la représentation de ses yeux rougis dus peut-être à la fatigue, au mistral… Le thème de l’exposition venait de naître « les yeux rouges ». Plus tard, je me suis replongé dans la lecture des lettres de Van Gogh à son frère Théo. Un journal d’une grande précision » poursuit l’artiste.
Toutes ses émotions, ses lectures, cette découverte d’une partie de la vie de Van Gogh a stimulé la créativité de Jacques Trouvé qui a agencé savamment l’exposition. Des pans de murs sont imaginés comme des évocations, des séries rappellent des souvenirs, des passages de vie bien compliqués de Van Gogh.
« Malgré les multiples tourments qu’il a pu connaître sa peinture est joyeuse et lumineuse. Et, j’ai voulu m’en inspirer pour le faire ressortir dans mes toiles » conclue-t-il. « Les yeux rouges » est à voir du 12 mai au 16 juin, au 247 quai Champollion, à Cahors.
Vernissage le vendredi 12 mai à partir de 18 h 30. Visite de l’exposition téléphoner au 06 40 59 12 20.
Source : Medialot
La chaise de Van Gogh où tu ne t’assieds pas
Les souliers de Vincent que tu ne chausses pas
L’oreille de ce mec qui ne t’écoute plus
Ces corbeaux dans le blé d’une toile perdu
Je ne m’arrête plus quand je vois la Folie
Je fais ses commissions et couche dans son lit
Les larmes de cet arbre inquiet dans la forêt
La chaise de Vincent de quel bois elle était ?
(Léo Ferré)
Combien ce peintre et ses toiles continuent de nous « parler »…
Merci Colette pour ce commentaire et pour cette découverte
Comme je ne connaissais pas j’ai été rechercher et j’ai trouvé :
https://www.youtube.com/watch?v=YrVNui1l3GU&ab_channel=Crisantoi
J’aime beaucoup cette chanson de Léo, peu connue comme beaucoup d’autres. Elle m’interpelle pour sa rupture :
« les pas de cette enfant dans l’enfer de la fac ». Léo écrivait souvent par association d’idées. Je suppose qu’il fait référence à la prostitution des étudiant(e)s : des articles en parlaient dans ces années-là, de même que la prostitution des ménagères évoquée par Godard dans « Deux ou trois choses que je sais d’elle ».
Hé non, les trente glorieuses ne l’étaient pas pour tout le monde.
Dommage que les peuples soient sans mémoire…
Ce diaporama est bien fait, j’en ai réalisé un qui accentue la rupture de la chanson et qui finit sur une photo de Léo avec un regard…
C’est vraiment intéressant de comprendre ce qui peut être derrière des paroles ou des textes de poètes.
Il n’y a que les « spécialistes » (quel mot affreux je devrais plutôt dire ici les femmes de l’art ) pour nous faire partager cela. N’hésitez pas ! Merci