Très scientifique.. Conférence-débat sur les OGM
Jeudi 23 mai à 20 h 30 à Gramat, en collaboration avec le Carrefour des sciences et des arts, l’Atelier propose un ciné-débat autour du film «Food Evolution» (USA 2019 – 1 h 32). Depuis 20 ans, les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) destinés à l’alimentation sont très controversés. Au milieu d’un débat public exacerbé, marqué par la passion, la suspicion et la confusion, le réalisateur Scott Hamilton Kennedy explore dans ce documentaire cette contestation sociétale et la diabolisation des OGM dans nos assiettes. Bernard Salles, professeur émérite de l’université de Toulouse, animera le débat. Membre de l’académie vétérinaire de France, expert auprès de l’Anses, membre du comité de prévention et précaution du ministère de la transition écologique et solidaire et du conseil scientifique de la MSA, enseignant-chercheur de toxicologie, il a développé des projets de recherche au CNRS sur l’instabilité du génome associée aux processus de cancérogenèse, puis de 2008 à 2018 à l’INRA sur la toxicité de contaminants alimentaires. De 2014 à 2018 il a coordonné un consortium de recherche financé par le ministère de la transition écologique et solidaire qui visait à étudier les effets du maïs OGM sur la santé. Il a exercé ces dernières années les fonctions de chef du service de toxicologie de la faculté de pharmacie et de directeur du laboratoire Toxalim (INRA/université), a été membre de différents conseils scientifiques (INSERM, Ligue contre le cancer,…) ainsi que de structures d’évaluation de la recherche (MESR, HCERES, Communauté Européenne). Son point de vue sur les OGM est le suivant : «J’ai un avis sur certains OGM mais pas sur LES OGM. En fait, des OGM ont été construits pour répondre à des pathologies ou protéger contre des parasites, mais aussi d’autres l’ont été pour devenir résistants à des pesticides. Les effets des OGM ne doivent pas être uniquement étudiés sur la santé humaine, mais sur la santé des animaux et des écosystèmes. Sur le plan biologique, je n’ai pas la même opinion selon l’intérêt réel de ces constructions génétiques. D’autres questions sont à poser en particulier quelle agriculture, quelle liberté des agriculteurs vis-à-vis de multinationales ?»
Lobbying??? pro OGM???
il faut y aller pour savoir..
Certainement des chercheurs sincères et compétents..
Malheureusement les aspects négatifs de la « mondialisation » (il en est de positifs!) font que nous ne pouvons et ne pourrons rien contre les OGM (on ferme la porte, ils rentrent par la fenêtre ou la cheminée, et ils sont déjà largement rentrés, par exemple ceux obtenus par mutagenèse…).
Et comme le disent les chercheurs, il peut y avoir du positif dans certains OGM
Dans ces conditions, faut-il contraindre nos seuls agriculteurs nationaux et / ou transformateurs et/ou importateurs ?
A débattre !
«Un sujet épineux et polémique» sont les premiers mots prononcés par l’intervenant Bernard Salles avant la projection du documentaire «Food Evolution» présenté dans le cadre du ciné-débat consacré aux OGM (organismes génétiquement modifiés), jeudi 23 mai à l’Atelier. Professeur émérite à l’université de Toulouse ? il a précisé que tous les travaux qu’il avait réalisés sur les OGM n’ont jamais été financés par l’industrie. Il a souhaité que le débat qui se déroulerait ensuite soit ouvert et correct.
Le documentaire de Scott Hamilton Kennedy a amené les spectateurs au cœur des polémiques des fruits génétiquement modifiés. Partant d’exemples concrets, le film indique que les OGM pourraient dans certains cas être une solution aux défis alimentaires de certaines régions du monde. Les témoignages d’anti et pro OGM, experts et scientifiques, se basant sur des études parfois controversées ont montré toute la complexité de ce sujet. «Il faut prendre les OGM au cas pas cas. Il y a des choses intéressantes (thérapie génétique) et des choses inquiétantes dans ce domaine», a souligné Bernard Salles en début du débat.
Répondant toujours avec précision aux questions, il a détaillé des travaux qu’il avait réalisés sur leur toxicologie et expliqué qu’«il ne faut pas mélanger danger et risque». Pour Pierre Dufour (Confédération paysanne), présent à cette soirée, le développement des OGM est la conséquence de l’abandon d’une agriculture et d’un élevage traditionnels, remplacés aujourd’hui par des méthodes extensives et industrielles qui ont provoqué des problèmes. Après une telle soirée on constate que le débat sur les OGM reste toujours ouvert.
La Dépêche