Tribunal de Cahors: Un chien pour apporter du réconfort aux victimes
Depuis le 14 mars un chien peut assister les enfants et les personnes fragiles.
Une salle d’audience peut être un endroit intimidant, du fait qu’un enfant, assis à quelques mètres à peine du prévenu, peut éprouver des difficultés à décrire ce qui s’est passé, cette expérience est susceptible de réactiver le traumatisme pour l’enfant.
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Depuis hier, Lol, un labrador, à la suite d’un programme d’éducation puis de formation de deux années, est devenu chien d’assistance du tribunal (CAT) et a été remis par Hand’Chiens au Sdis 46. « Le premier but recherché c’est d’aider les gens à passer le procès pénal », précise Frédéric Almendros. « Quand on connaît la difficulté à recueillir la parole d’une jeune victime, si on arrive à lui permettre de l’apporter dans une ambiance apaisée, ça nous permettra d’avoir une parole de vérité », indique Christian Calonne, bâtonnier. « Cette convention est innovante. La présence du chien est importante. On va introduire une part d’humanité dans nos instances judiciaires. Je suis sûre qu’elle va être exportée », confiait Mustapha Yassfy, président d’Alavi 46. « Cette signature à Cahors est une première en France et en Europe. Lol changera totalement l’image d’un tribunal. La victime pourra lui confier ce qu’elle a sur le cœur. Elle sait que Lol ne va pas la juger ni répéter », indique le président d’Handi’Chiens.
Les partenaires de l’opération
La préfecture du Lot, le conseil départemental, le service départemental d’incendie et de secours du Lot (Sdis), l’association Handi’Chiens, la fondation Sommer, France Victimes, l’association lotoise d’aide aux victimes d’infractions (Alavi), le barreau du Lot, le barreau du Lot-et-Garonne, le conseil départemental de l’accès au droit du Lot et du Lot-et-Garonne sont les différents partenaires de la convention. Lol est basée au Sdis du Lot, à la caserne des pompiers, route de Toulouse. Un pompier formé au programme d’assistance des victimes d’infractions pénales accompagne le CAT (acronyme de chien d’assistance du tribunal) pour le confier au bénéficiaire avant chaque acte de procédure.
Le chien n’a d’autre vocation que d’être une aide psychologique. La procédure pourra notamment être mise à la disposition d’un mineur de 5 à 13 ans qui devra être entendu comme témoin dans une procédure de violences habituelles sur conjoint, pour des crimes, informations judiciaires.
Le chien médiateur dans l’accompagnement des enfants dans le cadre des procédures judiciaires
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