Trop de textiles dans les poubelles
Le Syded du Lot constate que des textiles se retrouvent encore trop souvent dans les poubelles. Le Syndicat départemental d’élimination des déchets rappelle quelques consignes.
Que faire des textiles dont on veut se séparer pour diverses raisons ? On peut les raccommoder ou les relooker, les proposer à des proches ou les vendre sur des sites internet ou vide-greniers, et, bien sûr, tout simplement les donner…
Mais trop de gens jettent encore des textiles dans les poubelles. Certains pensent bien faire en choisissant les bacs verts pour les «recyclables». Sauf que, une fois mélangés aux déchets, ils ne sont plus récupérables. Or, les tissus de toutes sortes, usés ou en bon état, peuvent encore servir. Pour cela, il suffit de les déposer dans les bornes prévues à cet effet ou auprès des associations caritatives locales.
Actuels, démodés, déchirés et même tachés, tous les textiles sont acceptés : les vêtements et le linge de maison ; les chaussures, en les attachant par paire, et même les articles de maroquinerie (sacs à main, ceintures…).
Les dépôts se font en sacs bien fermés. Les articles doivent être propres et secs.
Des bornes à textiles sont à la disposition du public ; leur nombre est en augmentation constante. Hormis celles installées dans les 29 déchetteries gérées par le Syded du Lot, on en trouve de plus en plus, sur les places, les rues, les parkings des grandes surfaces… Il est bien sûr aussi possible d’en faire don directement aux associations caritatives locales. Pour trouver le point d’apport le plus proche, consultez www.lafibredutri.fr.
Donner, c’est aussi réduire les déchets à traiter. Le poids des textiles jetés dans les poubelles représente, en moyenne, sur une année, environ 10 kg par habitant. La marge d’amélioration est grande, puisque seulement 2,5 kg sont aujourd’hui «donnés» pour servir à nouveau.
Pratiquement tous les articles récupérés connaissent une nouvelle vie. Ceux en bon état seront réutilisés par le don aux personnes en grande précarité ou par la vente à petit prix dans un réseau de friperies solidaires. Les autres seront recyclés en isolant thermique, rembourrage ou chiffons d’essuyage pour l’industrie.
La plupart des bornes à textiles sont mises en place par l’association d’insertion le Relais. Les recettes des ventes dans les friperies permettent de financer d’autres actions solidaires. Pour en savoir plus, consultez le site : www.lerelais.org.
Il y a un sérieux souci sur le tri des déchets, certains de nos concitoyens ne sont pas sensible sur le sujet, pourtant ce manque de citoyenneté engendre des effets dévastateurs. Jeter ces ordures sans se poser les bonnes questions génère de graves conséquences sur l’environnement, sur la hausse des taxes d’enlèvement des ordures, sur le travail des ouvriers dans les centres de tri.
Par exemple à Salviac sur notre secteur nous avons 2 bennes, l’une pour les déchets recyclables, l’autre pour les déchets ménagers classiques. Malheureusement c’est l’anarchie la plus totale, certaines personnes ne prennent pas la peine de compacter leurs encombrants ou alors de les porter à la déchetterie (paresse) et n’hésitent pas à les laisser sur le sol avec un éparpillement dans la nature en cas de vent. Résultats certains d’entre nous prélèvent régulièrement des bouteilles plastiques, des emballages de cartons éparpillés au pied des bennes. Par ailleurs les bennes sont souvent saturées le lendemain du passage des camions de ramassage.
Continuons comme cela et les taxes seront de plus en plus chères, les océans déjà bien impactés le seront davantage, la consommation alimentaire humaine de plus en plus contaminée par les micros plastiques avec toutes les conséquences sanitaires que l’on peut imaginer. Par ailleurs ces personnes indélicates devraient respecter un peu plus tous les bénévoles qui, régulièrement s »organisent pour ramasser leurs déchets éparpillés dans la nature mais aussi les ouvriers dans les centres de tri qui effectuent un boulot pas facile. Je recommande aux communes d’organiser des visites de ces centres de tri, cela ferait prendre conscience à tous ces indélicats la nécessité de trier correctement leurs déchets.
Merci pour cet article. Ces informations sont très utiles notamment en ce qui concerne les chaussures… Je pense que nous étions nombreux à ne pas savoir qu’en faire !
Le tri des déchets ménagers en progrès. Les Français sont 48 % à trier leurs emballages légers et 60 % ceux en verre, selon la société Citeo
Les Français trient mieux leurs déchets et attachent une plus grande importance à la nature des emballages. Mais ils considèrent que les informations environnementales concernant ces derniers manquent de clarté. Dans une étude publiée jeudi 15 novembre (réalisée par Ipsos auprès de 5 800 personnes en juillet 2017), l’Observatoire du geste de tri des Français de Citeo, société créée par les entreprises pour « développer les solutions de tri et de recyclage afin de réduire l’impact environnemental des emballages et du papier », constate une augmentation de 4 points du tri systématique par rapport à une première étude réalisée en 2013.
Les Français sont désormais 48 % à trier systématiquement leurs emballages légers (papier, carton, flacons et bouteilles en plastique, emballages en métal) et 60 % pour ceux en verre. Au total, près de 9 Français sur 10 affirment « avoir trié au cours du dernier mois ». La fréquence de tri augmente, mais le nombre de Français affirmant trier reste plutôt stable. « 12 % environ des Français affirment ne pas trier et on devrait rester à cet étiage. Notre objectif est surtout de transformer des trieurs occasionnels en adeptes du tri systématique », précise Stéphanie Foucard, directrice du pôle sensibilisation de Citeo.
Cette proportion est confirmée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui annonce aussi des résultats jugés constants depuis quelques années, 90 % des personnes déclarant trier contre 10 % qui demeurent réfractaires. « Il est toujours difficile de savoir avec exactitude quelle est la proportion de trieurs, puisque ces enquêtes sociologiques se font sur la base de déclarations, mais il est sûr que l’on est loin de capter l’intégralité du gisement de ces déchets d’emballage à des fins de recyclage », affirme Raphaël Guastavi, chef adjoint du service produits efficacité matière à l’Ademe.
Le profil de ces réfractaires est connu. Selon l’enquête de Citeo, la part des non-trieurs atteint 19 % chez les jeunes entre 20 et 24 ans, 19 % chez les personnes gagnant moins de 12 000 euros par an, ou encore 22 % chez celles habitant en HLM. On trie plus systématiquement en zone rurale qu’en ville, plus systématiquement aussi chez les plus de 55 ans.
L’intérêt de cette nouvelle étude de Citeo repose également sur la radiographie des motivations des consommateurs. Les trois quarts des Français estiment que le dispositif de collecte, de tri et de recyclage s’est amélioré, 86 % d’entre eux affirmant connaître les consignes, 77 % les jugeant « faciles à comprendre ». Malgré cela, 75 % des Français disent « avoir des doutes au moment de trier sur au moins un emballage ». Parmi ces casse-tête, le tube de dentifrice, les aérosols, les barquettes en plastique ou encore les films ou sachets en plastique. Résultat, seul un quart des personnes triant leurs déchets ne commettent aucune erreur : un taux qui ne progresse que de trois points par rapport à 2013. Les emballages posant le moins de problèmes sont les bouteilles, en verre ou en plastique, et les contenants en carton.
Pour Citeo comme pour l’Ademe, des efforts doivent encore être accomplis pour faciliter le geste de tri. « Il faut simplifier le message, dire juste qu’“un emballage, cela se trie”, sans entrer dans les détails, et, surtout, harmoniser au niveau national, par exemple la couleur des poubelles destinées aux différents types d’emballage », insiste Raphaël Guastavi.
Il faut aussi améliorer la collecte et le recyclage, en concentrant cette activité dans des centres de tri plus modernes, avance Séverine Lèbre-Badré, directrice de la communication de Citeo. Elle annonce que 190 millions d’euros seront consacrés à ces actions de modernisation sur la période 2018-2022, en plus du budget annuel de 700 millions d’euros consacré à la collecte et au tri par l’éco-organisme.
« Rejet du suremballage »
Rendre plus accessible et plus facile le tri est la condition de toute amélioration du comportement de la population, expliquent les professionnels. Mais comprendre les représentations des consommateurs face aux produits qui leur sont proposés est aussi nécessaire pour faire progresser le geste de tri. Une autre étude présentée jeudi par Citeo (réalisée par Action Plus auprès de 2 700 personnes interrogées en rayon immédiatement après achat, en avril, mai puis octobre 2018) indique que la motivation première de choix d’un mode d’emballage est sa fonctionnalité, plus que sa dimension environnementale : « facile à ouvrir » et « simple à utiliser » arrivent en tête des raisons, loin devant les capacités de recyclage ou de réutilisation.
« La préoccupation environnementale progresse, ce qui se voit avec un rejet du suremballage, c’est-à-dire quand le consommateur considère que l’emballage n’est pas nécessaire, analyse Séverine Lèbre-Badré. Il est d’ailleurs amusant de constater que quand le produit lui-même est bio, cela a une influence sur la perception de la nature de l’emballage, jugé plus écologique. » De même, quand l’emballage paraît plus respectueux de l’environnement, qu’il est en carton, en verre ou de couleur verte par exemple, alors le produit qu’il contient est appréhendé comme bio, une représentation qu’ont bien comprise les spécialistes du marketing.
Le Monde daté du 17-11