Un FabLab itinérant à Cahors
Le Propulseur met à disposition des machines numériques telles que des imprimantes 3D et découpes lasers. Venez à la découverte de ce FabLab itinérant, laissez vous guider et conseiller par les animateurs présents au sein de cet espace et tentez l’expérience en testant une ou plusieurs machines à disposition !
Le jeudi 22 mars 2018, Huguette Tiegna, députée du Lot, a présenté au Sénat, son rapport sur l’impression 3D, conduit dans le cadre des travaux de l’Office parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST).
Huguette Tiegna, par rapport à votre mission en tant que députée du Lot et en tant que scientifique, pouvez-vous nous dire ce qu’est l’impression 3D ?
L’impression 3D est l’appellation « grand public » des procédés de fabrication de pièces en volume par ajout ou agglomération de matière. Elle est une technologie diverse, en ce sens qu’il existe une multitude de procédés permettant d’imprimer un objet en 3D. Le principe consiste à superposer des couches de matières avec une imprimante 3D selon les cordonnées transmises par un fichier 3D. L’impression 3D est beaucoup utilisée pour le prototypage rapide de produits actuellement. C’est, pour l’instant, une « technologie de support ». Mais la Recherche, l’innovation, la créativité et l’inventivité des investisseurs font évoluer cette technologie de manière très rapide. Grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux et de nouveaux procédés, l’impression 3D promet de révolutionner nos modes de production voire même de consommation.
Pourquoi ce rapport, pourquoi maintenant ?
Si l’impression 3D est une technologie relativement ancienne (conçue dans ses premières formes dans les années 80), elle a connu ces dernières années une croissance très rapide avec de nombreux développements technologiques. Cette technologie est déjà utilisée de nombreux secteurs d’activité, dans l’aéronautique, dans l’aérospatial, ou encore dans la fabrication industrielle d’objet. Pour l’avenir, les innovations autour de cette technologie permettent d’imaginer des applications beaucoup plus larges. Il sera possible de faire construire sa maison via cette technologie ou d’« imprimer » des organes pour les personnes malades ! L’innovation et les opportunités autour de cette technologie sont immenses. C’est pour cette raison que l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) auquel j’appartiens s’est saisi de ce sujet : Pour comprendre l’impression 3D, mais aussi soutenir et accompagner son développement grâce à des dispositions législatives.
Que proposez-vous pour permettre le développement de cette technologie ?
A la suite de plusieurs rencontres avec les acteurs de la filière, entrepreneurs et chercheurs, j’ai formulé une série de recommandations pour structurer et développer ce secteur d’activité. Je préconise d’abord que nous soutenions la Recherche et les investissements, publics et privés, dans le domaine de l’impression 3D. Je suggère ensuite que nous renforcions la structuration de la filière en soutenant notamment l’action de l’Alliance industrie du futur (AIF) et de l’institut Carnot Cetim. Il faut que la filière se dote d’un écosystème ou l’ensemble des acteurs interagissent, innovent et partagent ensemble.
Mettre en place un plan de formation pour le Lot
Quelles répercussions pour notre département ?
Il faut que cette innovation profite à l’ensemble des territoires et contribue à leur attractivité. Voilà pourquoi je propose une déclinaison régionale de ces écosystèmes autour des pôles de compétitivité et des plates-formes de référence. Une telle organisation permettrait à des entreprises locales, comme Fives-Machining/Addup-Solutions, à Saint-Céré, dont 25% de l’activité est orientée vers la fabrication additive (3D), de bénéficier de l’expertise développée au sein de ces pôles et de maintenir leur activité de pointe face à la concurrence internationale. Enfin, je souhaite que nous mettions en place un plan de formation dans le Lot, notamment en développant des filières éducatives de haute technologie pour apporter une véritable différenciation et renforcer l’attractivité de notre département, à l’industrie forte et innovante. D’ailleurs j’accompagnais, le lundi 26 mars 2018, les forces vives de l’Industrie lotoise à l’Elysée, sur invitation du Président de la République, afin de donner le coup d’envoi de l’édition 2018 de la Semaine de l’Industrie, qui a rassemblé 1200 participants dans le Lot sur 34 évènements. Cette édition a apporté un éclairage particulier sur « l’industrie connectée » et la mise en avant des nouveaux métiers et des formations adaptées pour entrer de plain-pied dans cette révolution industrielle. Les nouvelles technologies telles que la cobotique, la réalité augmentée, l’impression 3D ou l’intelligence artificielle sont autant d’opportunités pour nos entreprises françaises, leur compétitivité et l’emploi dans notre pays.
jeanclaude.bonnemere
La Vie Quercynoise