Un job pour Massoud, une victoire collective
Dans le plus grand secret, le délégué interministériel chargé de l’intégration des réfugiés était à Cahors hier. Mais c’est bien l’association Lot pour Toits et Massoud, jeune réfugié, qui furent les héros du jour.
Citons le Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile), l’association Amigrants à Cahors et bien sûr la structure Lot pour Toits. Cette dernière, présidée par Anne-Marie Stoullig-Gerschel, a accueilli hier le préfet Alain Régnier, délégué interministériel à l’intégration des réfugiés, reçu au préalable à la préfecture du Lot.
Rendez-vous officiel au cours duquel la presse n’était, curieusement, pas conviée.
Erreur malencontreuse ou acte volontaire dans le cadre d’une communication maîtrisée ?
Seule l’association Lot pour Toits a fait preuve d’une prompte et logique réactivité sur ce sujet majeur. Ceci en tenant un point presse en début d’après-midi dans ses locaux cadurciens, nous permettant ainsi de faire notre métier : informer les Lotois.
«Le préfet du Lot a invité le délégué interministériel à l’intégration à une réunion de travail pour évoquer les dispositifs mis en place par l’état et plusieurs opérateurs en faveur des bénéficiaires de la protection sociale internationale» précise Anne-Marie Stoullig-Gerschel.
«Je commence lundi dans l’entreprise Paprec»
L’implication associative et l’engagement personnel de la présidente de Lot pour Toits font d’elle un personnage clé de l’action sociale dans le Lot.
Anne-Marie Stoullig-Gerschel fait en sorte de «répondre au mieux aux besoins humains et économiques des individus propulsés hors de chez eux par la guerre, la misère, la violence, les conflits armés et la détresse humanitaire» détaille-t-elle.
«Nous soutenons que les conditions recréant une vie collective, par l’écoute, la compréhension, la pédagogie, la recherche de solution individuelle, la chaleur humaine, l’autonomie, la joie de revivre, le respect mutuel et l’acceptation des différences, peuvent représenter une chance durable sur les différents territoires de notre République», estime-t-elle. L’une des conditions essentielles, c’est l’embauche.
Le programme Accelair 46, consistant en un accompagnement social pour l’insertion des réfugiés, s’est mis en place à l’initiative de l’état et a choisi l’association Lot pour Toits comme opérateur pilote avec plusieurs partenaires. Deux conventions de soutien à l’intégration ont été signées hier avec les entreprises Paprec et Pivaudran, basées dans le Lor.
Premier jeune bénéficiaire : Massoud. «Je suis Afghan, je vis en France depuis le mois de janvier 2017. Je commence lundi dans l’entreprise Paprec. Je suis content», dit-il. «Nous aussi !» s’exclame Anne-Marie Stoullig- Gerschel. Un joli succès.
Il est collectif, certes. Mais Anne-Marie Stoullig-Gerschel, Nordine Brahmi et Andréa Quéraud, le trio triomphant de Lot pour Toits, en demeurent des artisans essentiels.
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