Un nouveau mammographe à l’hôpital de Cahors, les consultations en hausse
« Cancer ou pas cancer ? C’est la question qu’on se pose tous les jours », explique le Dr Bernard Sentenac, radiologue au cabinet privé de Cahors. En ce début avril, ce sont 15 mammographies qui attendent le professionnel, mais « cela peut monter jusqu’à 30 par jour ». En milieu d’après-midi, c’est un cas un peu particulier qu’il observe dans son bureau. Une femme présente des calcifications depuis 2018. Aujourd’hui, ces lésions sont plus importantes. Mais impossible pour le médecin de déterminer si elles sont cancéreuses ou non. Il faut donc réaliser une biopsie mammaire pour déterminer s’il y a maladie ou non.
Un examen parfois désagréable
Entre 2019-2020 en Occitanie, le taux de participation au programme de dépistage était de 43,1%. La moyenne est légèrement plus haute dans le Lot, avec 46,4%. Pour rappel, l’objectif européen est de 70%.
Au cabinet radiologique, le mammographe est numérique. Ce qui permet aux manipulatrices radio de voir directement les images sur ordinateur, puis de les imprimer pour que le docteur puisse les visualiser. Une autre particularité de cet appareil : il utilise la tomosynthèse. Le cliché se réalise en compression. Le tube de la machine va tourner autour du sein, ce qui permet de voir les différentes couches de ce dernier sur une seule image. « C’est beaucoup mieux qu’un cliché simple, cela nous permet d’éliminer tout de suite certains doutes », explique l’une des manipulatrices du cabinet privé.
« L’examen peut parfois être décrit comme désagréable », explique le Dr Xavier Durbise, radiologue au Centre Hospitalier de Cahors. Souvent à cause de la compression du sein lors de l’examen. D’où l’importance que le technicien soit à l’écoute de la patiente.
L’établissement hospitalier s’est doté très récemment d’un nouveau mammographe.
L’appareil est en service depuis le 21 mars, et la demande se fait déjà ressentir.
Deux relectures nécessaires
Les délais de rendez-vous restent raisonnables selon le Dr Sentenac. Deux mois pour le cabinet privé, et environ un mois pour le centre hospitalier.
Une fois l’examen réalisé, il y a toujours deux relectures. Une première par le radiologue sur place, et une seconde par un autre professionnel choisi par le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers. « Cela permet d’être sûr du diagnostic », affirme le Dr Sentenac. En cas de désaccord entre les deux médecins, des examens supplémentaires sont réalisés.
Sur les clichés, comment reconnaître un cancer du sein ? Une des manipulatrices radio explique qu’il faut repérer les masses anormales : « cela s’accompagne souvent de calcifications, ça ressemble parfois à des toiles d’araignées ».
La recherche continue pour lutter contre le cancer du sein.
Aouregan Texier La Dépêche
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