Un projet d’urbanisme sur le long terme pour la butte médiévale de Gourdon

Que nous a dit l’atelier du Rouget ?

Qu’ils proposaient un  guide pour une transformation des espaces publics  à court moyen et long terme

Très pragmatiques, Arthur Bel, de l’atelier et Jean Marie Courtin, maire de Gourdon n’ont pas caché le coût global très élevé de l’ensemble du projet ; ils ont ainsi précisé, s’il y avait  besoin, que les transformations ne pourraient  certainement se faire que sur plusieurs mandats.

Jean Marie Courtin a souligné que si des subventions étaient toujours possibles pour ce type d’aménagements, la préfète Claire RAULIN quant à elle avait bien expliqué aux élus qu’elles étaient en baisse…

Alors à quoi ça sert tout ça si on ne pourra pas le faire par manque de financement ?

Arthur Bel le dit et le redit. Suivre un plan guide c’est éviter de faire n’importe quoi. C’est imaginer chaque action d’aménagement comme une pièce d’un grand puzzle qui a été construit en amont. L’intérêt de cette étude est, pour la ville, de posséder « un référentiel » sur lequel s’appuyer afin de conserver la cohérence dans les aménagements futurs. Ne pas faire des travaux qui devront  être  défaits quelques années plus tard faute d’avoir été envisagés dans un cadre global.

La présentation d’Arthur Bel était abondamment et bien illustrée. On y « voit» une butte qu’on aimerait habiter ou se rendre pour le plaisir. L’atelier à pour ce faire usé du principe d’Avant- Après.

Avant : c’est le diagnostic-  le maintenant qui conclut

  • A un caractère piéton déjà bien présent mais dont le revêtement en place (goudron) évoque la voiture.
  • A une signalétique déjà en place qui laisse à penser qu’il serait  intéressant de s’y promener, de visiter
  • A l’évidence du caractère patrimonial (beaux bâtiments)
  • A une signalétique actuellement très marquée voiture à l’entrée des portes de la ville,

Après = les orientations, le projet d’aménagement des espaces publics

Des aménagements qui  incarneront  ce caractère piétonnier avec l’objectif de  créer une cohérence d’ensemble entre la zone sud  de la butte (plutôt minérale avec ses venelles), la zone nord (plutôt verte) l’axe central (rue du Majou –  rue des francs pommiers), et le tour de ville, avec comme objectif  d’optimiser la dépense publique

Les choses sont pensées de manière globale. Des matériaux  qui pourraient être utilisés (pavé grès, galets) à la végétalisation, en passant par le fleurissement, le stationnement etc…

Difficile de ne pas être d’accord avec les projections. La salle devient vite participative et les premières questions sont adressées  aussi bien au maire présent qu’à l’atelier du Rouget.

Une personne s’inquiète de l’évolution sur le long terme puisque ce qui se fera aujourd’hui pourrait être défait après-demain. A cela le cabinet répond que ce plan guide est volontairement souple et parle de son expérience qui lui permet de dire que lorsqu’on est dans la bonne direction le projet marche bien.

Il insiste sur la souplesse : En exemple, l’aménagement de la place St Pierre « peut marcher » avec ou sans voiture. Rien n’est figé.

Les habitants évoquent les problèmes qu’ils rencontrent aujourd’hui. Entretien (notamment de la végétation dans la partie Nord qui laisse planer un sentiment d’abandon; le stationnement (marquage au sol absent, voitures ventouses, demandes de plus de règlementation..); les participants  évoquent un futur qui pourrait être plus proche, (enfouissement des fils électriques, éclairage solaire, réservation de terrain pour stationnement, ainsi que des problèmes plus immédiats d’insécurité

A la question quand passe-t-on à l’action ? quel est le planning des travaux ? JM Courtin répond que les choix ne sont pas encore faits aujourd’hui et que les priorités restent à définir rappelant que l’argent reste « le nerf de la guerre » et donne en exemple l’éclairage. Pour un budget de 400 000 € , l’état (via le fonds vert) finance 100 000 € . Le reste à charge est donc de 300 000 € pour la commune. Du fait de sa situation financière cet aménagement ne pourra pas de faire avant 2 ans.
Sans compter le problème de l’entretien qui est nécessaire que ce soit maintenant ou après les aménagements. 1 personne travaillant dans les ateliers municipaux « revient » à 30 000 €/an ce qui représente 1 point de taxe foncière. Le choix est assumé aujourd’hui de ne pas augmenter le taux de la commune mais comprenons le bien, cela ne peut que retarder d’autant la mise en route des changements que tous souhaitent.

La suite est dans le mains des élus. La priorité sera certainement donnée à l’enfouissement des réseaux.

Nous le savons bien : il y a souvent un fossé entre les projets et leur mise en œuvre   Un fossé que des habitants pensent, désabusés, qu’on ne pourra pas franchir et que ce n’est encore qu’un projet de plus qui restera dans un fond de tiroir .

Et pourtant n’est-ce pas en conservant la volonté et l’envie, que tous, nous pourrons nous laisser entraîner et participer avec les élus (actuels et à venir) à  ce grand projet, ce grand défi, qui est de faire de la butte le sommet de la ville. et de Gourdon la petite ville médiévale de demain devenue encore plus attractive qu’elle ne l’est aujourd’hui?

Si vous aussi vous souhaitez mieux vous renseigner, poser des questions, faire des suggestions sur de ce projet n’hésitez pas à contacter :

Sophie Siona Hisry – 06 33 26 63 06 ou sophie.siona-hisry@ccqb.fr responsable du projet Petites villes de demain.