Un reportage sur l’empreinte de Monnerville

Huguette Tiegna, députée du Lot, est à l’initiative d’un reportage, tourné vendredi 15 juin, consacré à Gaston Monnerville, dans le nord du Lot. L’objectif poursuivi de ce projet est, par le biais de la figure emblématique de Gaston Monnerville, sénateur du Lot de 1948 à 1974, de valoriser le territoire et ses hommes.

L’équipe de tournage a fait, dans un premier temps, étape à Saint-Céré, où le maire Pierre Destic a eu l’occasion de s’exprimer sur l’importance de perpétuer la mémoire d’un tel personnage politique sur le plan local.

Dans un deuxième temps, Huguette Tiegna et l’équipe se sont déplacés à Rocamadour pour rencontrer Gilles Liébus, président de Cauvaldor, afin d’aborder l’héritage laissé sur le territoire par Gaston Monnerville et les valeurs à véhiculer auprès des nouvelles générations. Le parcours de la députée et de son équipe de tournage s’est achevé à Sousceyrac, où Monnerville a été conseiller général du canton de 1949 à 1973, en présence du maire Francis Laborie. Il a explicité l’importance de cet homme humaniste et généreux : il fut le premier conseiller général du canton, créé à son intention. Au sein de l’école primaire Gaston-Monnerville, de ses élèves et de l’enseignante, Huguette Tiegna a partagé une page d’histoire relative au destin exceptionnel de ce républicain engagé qui a façonné le Lot.

«Quand on parle de notre histoire, on parle de l’identité du département, une identité qui réconcilie ; l’histoire de Gaston Monnerville, son empreinte d’actualité, ainsi que celle de toutes ces femmes et hommes qui ont œuvré pour faire du Lot ce qu’il est. C’est ce qui nous rend fiers, a insisté la députée. Il est de notre responsabilité, en tant qu’élus, en tant que Lotoises et Lotois, de préserver leur récit et de le transmettre aux nouvelles générations afin qu’elles puissent construire leur avenir sur les fondations d’un passé gorgé de sens et d’identité.»

 Raconter l’histoire de Gaston Monnerville

Gaston Monnerville, un noir guyannais est né en 1897, il a été président du Sénat, sénateur du Lot et maire de St Céré. Il était petit fils d’esclaves.

Au départ c’était un avocat, un grand procès l’a rendu célèbre. C’est le procès des insurgés de Guyanne.

La Guyanne est en Amérique du sud, à l’époque c’est une colonie française, Autrefois la France y avait installé le bagne ou les détenus étaient condamnés aux travaux forcés par la justice.

A l’époque du procès il n’y a plus d’esclaves mais il y a leurs petits enfants et ils sont très misérables et mal traités. Ils sont gouvernés par des gens qui profitent d’eux et les méprisent.

Un homme Jean Galmot est candidat aux élections, c’est un homme bon, il favorise les petits producteurs guyannais ; Il paie correctement ses salariés, un salaire qui leur permet de manger à leur faim. alors que les grandes compagnies coloniales leur donne des salaires de misère..

Jean Galmot n’est pas élu à cause de fraudes électorales, les absents et les morts ont voté…

4 ans après, nouvelles élections, les Guyannais sont toujours aussi malheureux, ils réclament Galmot, Galmot accepte de se présenter, c’est l’enthousasme des Guyannais, les élections ont lieu, nouvelles fraudes électorales, Galmot n’est pas élu.

Les Guyannais se révoltent, Galmot prêche le calme, il protège ses adversaires..

Soudain on apprend que Galmot est mort, assassiné

Parmi cette foule on saisit 14 guyanais accusés sans preuve du pillage et du meurtre de Jean Galmot..

Gaston Monnerville plaide, il fait le procès de l’esclavage et du colonialisme, voici un extrait de sa plaidoirie:

les accusés sont tous acquittés.

Il termine sa plaidoirie ainsi : Acquittez les, si vous acquittez vous montrez à vos frères guyannais le vrai visage de la France : la France généreuse et compréhensive, la France éprise d’idéal, la France de justice et de paix.