Un sarcophage du VIIème siècle découvert à Cahors
A l’intérieur, le squelette d’une femme a été retrouvé.
Le sarcophage mérovingien a été découvert au nord de Cahors lors de fouilles programmées. « Une découverte inédite », précise le Département.
Le sarcophage a été découvert au printemps dernier. « Pour la connaissance du passé du Lot et de Cahors, c’est une découverte importante : la période mérovingienne est mal connue ».
Cette découverte est exceptionnelle car le sarcophage a été retrouvé dans un ensemble de strates de sols, d’ossements, de céramiques. Cette époque, celle du roi Dagobert, est mystérieuse à Cahors et à l’échelle européenne, même. On pourrait croire que ce sont des sols romains, mais ce sont des mérovingiens avec 200 ans de plus. — Laurent Guyard, responsable de la cellule archéologique du Département
L’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) et le service régional d’archéologie d’Occitanie ont été mobilisés pour les fouilles dans la foulée. Celles-ci ont débuté le 22 juillet dernier. Le sarcophage a été dégagé, de nombreux vestiges mérovingiens ont été recueillis. Mardi 13 août, les spécialistes de l’INRAP ont procédé à une fouille de l’intérieur de la sépulture. La femme était âgée et avait des problèmes de santé et d’arthrose. Une datation sera faite au radio carbone pour dater la sépulture. Il ne s’agissait pas forcément d’une femme issue de la noblesse mais en tous cas de quelqu’un qui a fait l’objet d’un culte, d’une vénération pendant des siècles.
Les sépultures en sarcophage étaient très rares à l’époque. D’habitude ce sont des coffres de bois ou de tuile. Là, pour la première fois, le sarcophage est scellé avec une bande de mortier qui a assuré l’étanchéité de la sépulture et la conservation des restes. — Jean-Luc Boudartchouk, directeur adjoint INRAP Midi Pyrénées.
Le sarcophage ira au musée de la ville
Le sarcophage va ensuite rejoindre les collections du musée Henri-Martin à Cahors suite à un accord entre le Département et la Ville de Cahors. Des études seront poursuivies en laboratoire par l’INRAP. Les chantiers en cours autour du Conseil Départemental du Lot ne seront pas du tout impactés.
Le terrain où le sarcophage a été trouvé est proche de l’église Saint-Barthélémy, ancienne église Saint-Etienne des Soubirous, située à l’emplacement probable d’un monastère fondé par Didier de Cahors au VIIème siècle. Lors de la construction du séminaire en 1659 des fondations importantes d’une basilique mérovingiennes auraient été découvertes avec des sarcophages décorés de motifs épiscopaux. Cette basilique aurait été dédiée à deux saint nantais Donatiens et Rogatiens.
Le sarcophage pourrait être situé dans l’emprise de ce monastère. Et il semble qu’il ait été exposé dans un lieu de passage.
Célia HOUDREMONT
Chargé des relations presse et community manager
A lire absolument au sujet de l’archéologie préventive, les évolutions en cours et les risques pour le patrimoine, un passionnant article du monde diplomatique d’avril 2019 »Grande braderie dans l’archéologie preventive » de Judith Chetrit. Consultable en partie sur Internet ou en totalité à la médiathèque de Gourdon. Extrait :
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Bonjour,
Permettez ce commentaire relatif à un petit rappel historique à propos de la conquête de la Gaule par César et ses conséquences sur le régime gynécocratique qui s’éteignait.
Une peuplade gauloise, alliée des Romains, les Eduens, prit une attitude conquérante sur les autres tribus.
La tribu des Séquanes, pour se venger, appela à son aide une tribu teutonne commandée par Arioviste. Les Eduens furent vaincus, mais Arioviste voulut alors dominer les Séquanes, qui se virent obligés d’appeler à leur tour les Eduens pour les défendre. Les deux tribus s’unirent, mais furent ensemble vaincues par le chef germain qui exerça sur elles la plus complète tyrannie.
Elles appelèrent alors Rome à leur aide, et Rome envoya César qui vainquit toute la Gaule.
En 58, César parut en Gaule, au moment où les Helvètes (les Suisses) attaquaient aussi la Gaule, pour lui prendre une part de son territoire. César les vainquit. Alors les Gaulois félicitèrent le proconsul romain de les avoir délivrés de cette invasion et, se mettant sous sa protection, le prièrent d’expulser aussi Arioviste, ce qu’il fit.
Dès lors, tous les hommes galliques acclamèrent César comme un libérateur.
Après une diversion causée par une invasion des Cimbres (Danois) et des Teutons, qui furent vaincus par les Romains, nous retrouvons les Gaulois en lutte avec leurs voisins et livrés à la guerre civile.
La Province aurait pu profiter de cette guerre civile pour recouvrer son indépendance, mais César, profitant de cet état d’esprit, établit l’armée romaine dans le pays, leva des tributs, entassa des vivres et gouverna les Assemblées fédérales.
Rome avait un tel prestige aux yeux des hommes que, loin de songer à se soustraire à sa domination, ils se divisèrent en deux partis, romains tous deux, l’un qui se joignit au peuple, l’autre aux partisans du Sénat. Et ce fut une abominable guerre civile au milieu de laquelle sombra le pouvoir féminin, dominé par la tyrannie du vainqueur et la rapacité des proconsuls. Cette Province, jadis si heureuse, perdit bientôt toute vigueur et tout souvenir de sa nationalité ; elle s’anéantit dans la domination romaine et ne conserva pas trace de son ancien gouvernement gynécocratique, si prospère.
C’est alors que Vercingétorix essaya de relever son malheureux pays, sans autre résultat que l’exil et le martyre.
César cherchait à établir la domination romaine par la ruse.
Cependant, les Celtes du Nord (Belges) se méfiaient de lui, de ses actes et des alliances qu’il recherchait, et ils formèrent une ligue contre lui. Ce fut le commencement de la guerre de conquêtes qui dura six années, de 58 à 52, et qui fut terrible. César promena le fer et le feu dans toutes les tribus gynécocratiques, qu’il anéantit les unes après les autres, souvent en les excitant les unes contre les autres (diviser pour régner). Il alla jusque dans la Grande-Bretagne pour effrayer et arrêter les Celtes réfugiés dans cette île.
Quelques tribus résistaient encore ; une d’entre elles, celle des Cadurques, commandée par Luctère, s’enferma dans Uxellodunum, petite ville détruite dont on retrouve les débris dans la commune de Saint-Denis, sur les confins des cantons de Martel et de Vayre (dans le département du Lot) ; elle était située sur une petite colline appelée en patois du pays Puech d’Uxellon. Elle ne se rendit qu’après une si vive résistance que César exaspéré devint féroce et, pour épouvanter les peuples, fit couper la main droite à tous ceux qu’il venait de vaincre, mais leur laissa la vie pour que la mutilation rappelât longtemps leur rébellion et leur châtiment.
Enfin, en l’an 52, César vit la Gaule tout entière soumise à sa puissance. Il laissa ses légions dispersées dans les garnisons et revint en Italie où il se fixa à Pise.
César s’appelait Caius, nom latinisé de Caïn. Il fut tué par son fils adoptif Brutus.
C’est ainsi que la Gaule, affaiblie par ses discordes intestines, ne put pas échapper à la domination étrangère qui se partagea ses dépouilles, ne trouvant plus en elle qu’un cadavre sans force.
À suivre dans les liens du blogs.
Cordialement.