Une commerçante de Gourdon en grève de la faim

pain bagnat«Pourquoi la règle, n’est-elle pas la même pour tous ?» se demande Catherine Grassart.

Catherine Grassart a ouvert «Le pain bagnat» un snack-restaurant, au 30 bd Mainiol, le 21 juin 2015. Or, à l’occasion des fêtes de la St Jean, quand certains de ses confrères réalisent jusqu’à 30 % du chiffre d’affaire annuel, elle doit fermer les portes de son établissement. Pourquoi ?

«Évidemment, l’an passé, j’ai ouvert mon commerce au moment des fêtes de la Saint Jean ; c’était compréhensible que la mairie n’ait pas prévu la possibilité que j’utilise la terrasse. J’ai donc pris mon mal en patience. Mais cette année, je ne comprends pas pourquoi on n’a pas voulu respecter mon emplacement de terrasse, en m’imposant à nouveau une fermeture !» s’exclame Catherine Grassart, indignée.

D’autant que la commerçante explique avoir pris les devants, suffisamment tôt :

– «J’ai envoyé une lettre recommandée avec accusé de réception, à la mairie, le 13 mai dernier, pour demander un libre accès à la terrasse de mon commerce. J’ai également adressé copie de ce courrier à la préfecture du Lot. Mais je n’ai reçu aucune réponse, de qui que ce soit !» assure-t-elle.

Le 22 juin dernier, Mme Grassart s’est vu imposer par les services municipaux de démonter sa terrasse, en vue de l’installation des camions de forains. «Bien sûr, les forains n’ont rien à voir avec mon histoire ; je ne leur en veux pas du tout ; chacun s’installe là où il lui est demandé de le faire !» précise-t-elle. Toujours est-il, que la terrasse du «Pain bagnat» reste inaccessible, alors qu’il aurait suffit de gagner 20 cm avec chaque forain, pour qu’elle conserve pignon sur rue.

Dans le même temps, Mme Grassart a pu constater que pour d’autres commerces, la surface des terrasses a été multipliée par deux, voire par trois. A un endroit, on est passé de 24 places à 70 avec installation d’une buvette supplémentaire. Les fêtes de la Saint Jean à Gourdon permettraient à certains commerçants d’atteindre 30 % de leurs chiffres d’affaires annuels.

greve de la-faim

En désespoir de cause, Mme Grassart avait installé un panneau, pour faire part de son désarroi. Mais il lui a été intimé de le retirer sous peine d’une attaque en diffamation et de voir sa terrasse fermée définitivement. Face à une telle situation, Mme Grassart a décidé de se mettre en grève de la faim. Souhaitons que Mme Grassart trouve un terrain d’entente avec la mairie, afin qu’elle puisse elle aussi travailler normalement… l’an prochain.

La Vie Quercynoise

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En savoir plus sur Catherine Grassart

La Dépêche Publié le 13/10/2015

Quand des spécialités culinaires du nord de la France, rencontrent celles du sud, la curiosité et le plaisir en sont augmentés. Ainsi à Gourdon, une «Ch’timi», Catherine Grassart, originaire de Wignehies dans le Hainaut, qui dirigeait depuis plusieurs années un restaurant de plats à emporter le «Pain Bagnat» avenue Cavaignac, vient de s’installer maintenant 30 boulevard Mainiol. Elle propose toujours de la petite restauration, plats typiques du Nord mais aussi sandwiches, pizzas, pan-bagnat pissaladières, tapenade, etc.

Aujourd’hui elle innove en proposant une formule «auberge espagnole». Aussi pour mieux connaître sa nouvelle activité nous avons rencontré Catherine dans son établissement.

Pourquoi avoir quitté l’avenue Cavaignac pour le boulevard Mainiol ?

Depuis trois ans j’occupais le restaurant de l’avenue Cavaignac, mais le local était vraiment trop petit, aussi quand le magasin qui abritait l’agence immobilière Century 21 s’est libéré j’ai saisi aussitôt l’opportunité de ce lieu. Ainsi j’ai pu compléter l’offre en proposant une véritable restauration avec tables et places assises, et en proposant aussi un plus.

Quel plus proposez-vous donc dans ce nouvel espace ?

Je dois innover, et me différencier de mes collègues, aussi je vais proposer le concept de «l’auberge espagnole». Ainsi je vais accueillir les personnes apportant leur repas que je ferais réchauffer, et elles seront bien accueillies, à condition qu’elles achètent une boisson. J’ai aussi réservé un petit coin lecture, ou des livres, des revues, et le journal La Dépêche du Midi seront à la disposition des clients.

Quelles sont vos espérances ?

Répondre à un besoin, et satisfaire mes clients, qu’ils soient content, et comme on dit dans le nord : y’en a pô ché bon appétit ché tout !