Une occupation humaine dès la fin de l’âge de bronze, face au pont Valentré
Des fouilles sont conduites face au pont Valentré. Les archéologues du département ont mis au jour des tuiles romaines, des restes d’amphores et le mur d’un bâtiment datant du Ier siècle de notre ère.
Des thermes ou un temple dédié à Divona
Le terrain concerné se trouve dans un secteur peu connu des archéologues. À l’occasion du diagnostic réalisé en 2011, 10 % du terrain ont été sondés à la pelle mécanique pour savoir si le site est digne d’intérêt d’un point de vue archéologique. Les sondages ont démontré la présence sur le site de murs romains qui s’élèvent à deux mètres. Ces murs datent du premier siècle de notre ère. « Ce sont des vestiges très lourds. Plusieurs absides ont été retrouvées. Généralement, on retrouve des absides dans les thermes et les sites liés à l’eau. On est sûr et certain qu’il s’agit d’un monument lié à l’eau. Mais il ne présente pas la même déambulation que les thermes romains connus » explique Didier Rigal, archéologue membre de la SEL.D’où une deuxième hypothèse encore plus exceptionnelle liée à Divona, la déesse gauloise des eaux. Divona est aussi le nom donné par les Romains à la ville de Cahors. « Il est possible que ce soit un lieu où on vénérait Divona. On a déjà retrouvé des offrandes et des pièces de monnaie à la Fontaine des Chartreux » continue Didier Rigal.Devant une telle hypothèse, qui serait inédite, les membres de la SEL ne veulent pas passer à côté d’une trouvaille peut-être exceptionnelle. Et demandent des fouilles avant la construction de l’hôtel qui saccagera tout le site (l’installation prévue de pilotis ne permettra pas de conserver le site estiment-ils). « Ce site est susceptible de cacher autre chose que de simples thermes. Il y a peut-être quelque chose de nouveau que l’on ne connaît nulle part ailleurs ! Nous sommes donc très surpris qu’il n’y ait pas eu ces fouilles de sauvetage » explique Patrice Foissac.D’autant que ces fouilles pourraient être menées en deux mois et pour un budget de 100 000 euros. « Il y a un souci si on laisse faire ce projet sans suivi archéologique » s’interroge Didier Rigal.
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