Valérie Pécresse est à Cahors et Labastide-Murat ce mercredi

Valérie Pécresse est arrivée ce mercredi matin peu après 11 heures et sous la pluie au CFA de Cahors pour entamer sa journée de campagne présidentielle. Accueillie par Aurélien Pradié, le député du Lot et porte-parole de la candidate, Valérie Pécresse a d’abord été à la rencontre des jeunes apprentis des métiers de bouche. Car la candidate des Républicains ne s’en cache pas : elle est là pour parler de son programme, de la jeunesse, de la formation et de l’orientation professionnelle.

 » L’hébergement des jeunes en milieu rural est un vrai sujet, des apprentis m’ont alertée récemment, une partie de leur salaire passe dans les frais d’essence « , glisse-t-elle à François Breil, le président de la chambre des métiers et d’artisanat. À Loic, étudiant en brevet professionnel des arts de la cuisine, elle demande comment il  » s’organise pour les trajets ».  » Je viens de Bruniquel et je suis à l’internat, la chambre me coûte 51 euros par mois », répond-il.  » Le coût d’un abonnement à la salle de sport », plaisante-t-elle.

Devant les apprentis en menuiserie et dans des locaux tout juste rénovés, Valérie Pécresse déclare :  » Je crois beaucoup à l’alternance, je souhaite confier les lycées professionnels et l’orientation aux Régions, avec les Chambres ».  Régis, professeur de menuiserie, est « plutôt d’accord avec cette proposition ».  » Jusqu’à présent, ce sont les chambres et l’éducation nationale qui s’occupe de l’orientation mais personne n’est neutre, surtout que l’éducation nationale a tendance à garder les meilleurs profils pour les lycées généraux, nous, on aimerait que ça passe par un organisme indépendant », note-t-il. De là à dire qu’il est convaincu par la candidate au point de voter pour elle…

Manon Adoue ladepeche.fr

Le programme sur le handicap, pour l’inclusion.

« Je ne veux pas d’une France qui gomme les différences et les fragilités. Il faut faire de la place aux personnes les plus vulnérables en tirant vers le haut les enfants qui ont des difficultés d’apprentissage. Le statut des accompagnants spécialisés que l’on appelle les AESH doit être revu. Il faut mieux les former et leur permettre d’accéder à un vrai plan de carrière. C’est ce qui ressort des échanges avec eux à l’école Simone Veil de Labastide-Murat » déclare-t-elle.

« Le mythe de l’égalité parfaite n’existe pas »

Valérie Pécresse a voulu rassurer les parents qui se disent qu’ils vont partir avant leur enfant handicapé ? « Dans mon programme je propose que lorsque leur dernier parent décède, les enfants touchent la pension de réversion de leur dernier parent toute leur vie. J’avais décidé de parler de handicap dans le Lot bien avant les propos très malheureux d’Eric Zemmour. L’inclusion concerne 400 000 enfants. Le mythe de l’égalité parfaite ne marche pas, il faut tenir compte des différences dans une France fraternelle ».

Doubler les moyens accordés au monde rural

En restant sur ce même thème et en rencontrant des élus ruraux du Lot, la candidate LR a insisté sur sa « France de la fraternité, celle qui accepte la vulnérabilité et la différence. On a besoin de travailler sur l’inclusion en milieu ordinaire. » Enfin, les yeux dans les yeux des maires ruraux, elle promet de doubler les moyens accordés au monde rural.

« Je veux pouvoir consacrer autant d’investissements pour les territoires ruraux que pour les quartiers de nos villes. La vitalité de vos communes doit mieux s’exprimer. Concernant les écoles, je prévois qu’il ne pourra pas y avoir de fermeture sans l’accord du maire » promet-elle. Les maires ont apprécié les mots. Des promesses aux actes, il y a juste une étape capitale à franchir pour la candidate. Celle des urnes. 

Jean-Luc Garcia ladepeche.fr
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