Valorisation des Ressources locales : Le glanage

CHERCHONS FRUITS NON RAMASSÉS À RÉCOLTER (pommes, poires, figues, noisettes, noix, raisins, pêches, kiwis…)

Le 2 Août, Monsieur Hulot nous annonçait que nous avions déjà consommé notre quotat de ressources pour l’année, tandis que cela se produisait en Novembre dans les années 80. Notre empreinte écologique* globale est actuellement de 1,6 planètes. On pourrait penser qu’en milieu rural, nous ne participons pas trop car nos modes de vie sont simples et nous ne baignons apparemment pas dans la pollution…Cela serait se voiler la face! Mais, nous pouvons participer à réduire notre empreinte écologique aisément car notre terroir est riche sur de nombreux plans. Pensons à consommer local pour réduire progressivement les importations qui exigent une dépense énergétique importante (transport > Co2) et surtout pour garder la monnaie sur le territoire. Acheter à son voisin c’est faire croître la masse monétaire locale. L’argent étant un objet circulant par nature, chacun a plus de chance d’en recevoir aussi! La relocalisation des échanges c’est entrer dans un cercle vertueux. C’est aussi se préparer aux éventuelles crises à venir: par exemple, si le pétrole devenait inaccessible (pénurie) nos supermarchés seraient vides en seulement 4 jours. Si nous valorisons les ressources locales, nous renforçons la résilience du territoire, sa capacité à résister aux chocs.

C’est à cela que tente d’œuvrer de diverses manières les membres de l’association Unis Vers Terre. Emilie, l’une de ses membres, est aussi agricultrice. Elle a planté une centaine de fruitiers sur Pontcirq, ainsi que de nombreux petits fruits et plantes aromatiques, en permaculture. Dans l’avenir, elle souhaite proposer des produits transformés à base de fruits, déshydratés basse température (un procédé qui permet de conserver l’ensemble des nutriments et vitamines de l’aliment et qui fait ressortir le goût du sucre, pouvant aider les dépendants au sucre à arrêter de consommer; ce procédé fonctionnera avec des énergies renouvelables). Tous ceux qui ont planté un arbre fruitier le savent : la production est longue à venir. Constatant le grand nombre de fruits perdus dans la région, Emilie souhaite valoriser les fruits du glanage. Si vous connaissez des endroits où récolter des fruits et que vous soutenez cette entreprise, merci de nous contacter. Emilie a à cœur le partage équitable des ressources et propose aux propriétaires de leur ramener des produits en échange de la cueillette. Il peut y avoir d’autres façons de participer : peut-être en glanant aussi et en s’associant…Tout est possible!

Contact:

Emilie au 06 15 64 17 96

asso.unisversterre @ gmail.com

* L’empreinte écologique a été inventée et développée dans le courant des années 1990 par deux chercheurs canadiens, Mathis Wackernagel et William Rees, dans le but “de mesurer le poids réel sur la Terre de l’entreprise humaine”. Elle mesure les ressources utilisées pour se nourrir, se déplacer ou se loger en les ramenant aux surfaces de terre et de mer nécessaires pour pouvoir le faire. Ce calcul nous montre que les pays à forts revenus participent le plus activement à la surconsommation de l’environnement planétaire : les pays les plus riches ont une empreinte écologique jusqu’à 20 fois supérieure à celle des plus pauvres. L’empreinte écologique mondiale a dépassé les capacités de la planète depuis la fin des années 70, pour atteindre aujourd’hui 1,5 planète : l’humanité vit donc à crédit. Elle ponctionne davantage de ressources que ce que la nature peut régénérer. C‘est la consommation d’énergie qui pèse le plus dans l’empreinte écologique, du fait de la consommation massive d’énergies fossiles : les progrès les plus urgents à accomplir concernent donc ce domaine. A ce titre, il est intéressant de ne pas surcharger les serveurs où sont stockées nos données sur le net car ses serveurs consomment énormément d’énergie. Un petit geste assez efficace consisterait à vider ses boîtes mails par exemple.