Violences conjugales, en hausse dans le Lot pourtant un des départements les plus sûrs

Interview de La Dépêche:

Le 28 juillet, Nicolas Septe faisait ses adieux à Cahors, unanimement salué par toutes les instances. Le procureur de la République évoque les dossiers qui l’ont marqué, les actions mises en place.

Quelles sont les affaires qui vous ont le plus marqué ?

En cinq ans, des affaires m’ont particulièrement marqué, notamment l’affaire Belmon, le frère qui tue sa sœur. C’était un dossier lourd à porter aux assises. Et puis, ça a suscité une extrême émotion. Il y a eu aussi l’affaire Yves Lenfant qui a tué sa femme pendant son sommeil à Laroque-des-Arcs. Et le meurtre de Salviac, où un homme est accusé d’avoir tué son beau-frère le 3 novembre et d’avoir frappé sa belle-sœur à la tête.

Quels dossiers vous ont tenu à cœur ?

La lutte contre les violences conjugales, en hausse dans le Lot ; je me réjouis des partenariats qui se sont mis en place pour les enrayer. Nous avons aussi travaillé sur la lutte contre la délinquance routière et la lutte contre les addictions. Se rajoute la lutte contre la radicalisation.

Des satisfactions ?

On a tendance à penser que les départements ruraux sont à l’abri de délinquance. Les gendarmes et les policiers doivent rester mobilisés. Je tiens à saluer le travail qu’ils font. Il faut savoir que le département du Lot est un des départements les plus sûrs de France. J’associe à cette baisse de la délinquance, le travail fait par les autorités préfectorales. C’est un tout, nous avons des relations d’osmose. Bien entendu, il y a aussi les associations. Il y a de nombreuses énergies que l’on peut mobiliser. Je tiens à souligner les relations de loyauté avec la presse. Il est important que le public ait l’information, connaisse la manière de travailler de la justice. Nous ne faisons que représenter la société, l’intérêt général, nous sommes son expression à l’audience.

Avez-vous des regrets ?

Non, pas de désolation. Par rapport à mon exercice professionnel, mon seul regret est d’avoir parfois manqué de temps pour exercer plus complètement mes fonctions. Mon parquet n’était pas au complet pendant trois ans.

Quel souvenir allez-vous garder du Lot ?

D’abord mes deux fils, Maxence et Antoine, y sont nés. Des amitiés se sont nouées. Je reviendrai dans le Lot pour mon plaisir, pas pour le travail. Lorsque je suis arrivé, j’ai été très bien accueilli. C’est un beau territoire avec des sites exceptionnels. Un territoire très vivant, très attractif, avec des festivals, des fêtes votives. C’est important que la culture et l’histoire puissent se perpétuer. J’ai fait en sorte que tout le monde en profite. Je garderai un excellent souvenir de ce département.