violences intrafamiliales, préoccupation du département

Dans le Lot, entre janvier et octobre 2021, policiers et gendarmes ont comptabilisé 435 victimes de violences intrafamiliales. Ils en comptaient 383 à la même période en 2020. Un chiffre diffusé ce 25 novembre, en cette journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

L’accompagnement des victimes d’agression physique, sexuelle ou psychologique au sein d’une même famille mobilise de nombreux partenaires dans le Lot. A l’occasion de la journée internationale du 25 novembre, le Département du Lot les a réunis, afin d’échanger autour des étapes de l’accompagnement : informer et orienter ; détecter, évaluer, accompagner ; mettre en sécurité ; débloquer les droits.

En présence de représentants de services de l’Etat et du Département, du CIDFF, de Pause aux Filaos, de la CPAM, de la CAF, du secteur médical et médico-social, la journée à l’Hôtel du Département a été introduite par Nelly Ginestet, vice–présidente en charge de l’action sociale, de la protection de l’enfance et de la lutte contre les exclusions. « Deux ans après le lancement du Grenelle sur les violences conjugales, et dans le cadre du Plan Pauvreté qu’il cofinance avec l’Etat, le Département poursuit sans relâche sa mobilisation dans la lutte contre les violences faites aux victimes, femmes, hommes et enfants exposés », explique-t-elle.

Consolider la coopération

L’objectif est de consolider la coopération entre partenaires. En décembre 2019 à Soulomès, au cours d’un atelier auquel participaient des victimes de violences conjugales, celles-ci ont clairement exprimé qu’elles s’étaient senties perdues parmi les différentes structures pouvant leur venir en aide. En s’appuyant sur ce vécu des victimes, le Département a construit un plan d’actions et des outils pour répondre à leurs besoins. Ce plan comporte plusieurs dispositifs destinés à apporter aux victimes de l’écoute, de l’entraide, de l’information et des conseils, ainsi que des outils permettant de fluidifier et donc d’accélérer le travail des différents acteurs.

Depuis janvier 2021, le Département met ainsi à disposition une intervenante sociale en gendarmerie, qui est également assistante sociale, avec pour missions d’accueillir, informer et orienter les personnes.

« Le Département, l’Etat, la CAF et la CPAM se sont coordonnés pour la mise en place d’un accompagnement renforcé », indique Nelly Ginestet. « Ces quatre institutions ont souhaité mutualiser des aides financières pour alimenter un fonds d’urgence avec l’octroi de 300€ et un prêt allant jusqu’à 3 000€ pour les victimes ». Ce dispositif devrait voir le jour prochainement, il est en cours de finalisation.

Autre action, le site Internet infoviolences.lot.fr devrait être en ligne dans quelques semaines. Il s’adressera aux victimes et à leurs proches pour rendre l’information accessible au plus grand nombre, dans un souci de prise de conscience des situations.

Une vidéo, visible ci-dessous, initiée par la déléguée au droits des femmes (Direction de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations), avec le soutien des forces de sécurité intérieure, des associations de protection des victimes, des maisons des solidarités départementales… a été réalisée afin d’informer le public lotois. Elle sera diffusée dans une grand nombre de cinémas du département, sur les portails de sites administratifs et sur les réseaux sociaux.

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