Visite d’avions de la gamme Fournier

Samedi 9, l’Aéro-Club du Quercy, présidé par Bernard Lirou, organise une journée qui retrace son histoire et rend hommage à René Fournier, personnalité de l’aviation française, étroitement liée à Cahors.

Pourquoi avez-vous décidé d’organiser cette journée dédiée à l’histoire de votre club ?

À cela deux raisons. D’abord, à l’occasion de l’édition du livre écrit par Serge Austruy, qui retrace l’histoire de l’aérodrome de Cahors-Labéraudie, du début des années 1930 à sa date de fermeture en 1970 pour le déplacement sur le nouvel aérodrome de Cahors-Lalbenque. L’auteur sera présent ainsi que René Fournier, qui a participé à son écriture. Ensuite, le Club Fournier International cherchait un point de chute pour exposer ses appareils. J’ai alors immédiatement fait la jonction entre ces deux événements.

Mais qui est donc ce fameux René Fournier ?

Un nom bien connu dans le domaine de l’aéronautique. Artiste, (poète, musicien et surtout céramiste de renom), c’était avant tout un passionné d’aviation. Pendant la guerre, il eut quelques soucis avec l’occupant et vint trouver refuge à Cahors, où il fit la rencontre de Barret de Nazaris, un des membres fondateurs de l’Aéro-club de Cahors (décédé en vol en 1952). Ce dernier lui enseigna la technique de construction d’avion-planeur en bois et en toile. Après la guerre, René Fournier (96 ans, mais toujours bon pied bon œil), s’est lancé dans la production de ce type d’appareils de tourisme (monoplace). Le concept a plu à l’État, qui s’en est notamment servi dans les écoles de pilotages. Le RF3, son premier avion, est ainsi sorti en production à la fin des années 1960. Derrière, basé à Amboise, il en construisit un bon millier. Peut-être que sans Cahors, René Fournier n’aurait jamais construit d’avions !

L’histoire de l’aviation et les aventures de ses pionniers ont toujours passionné. Pourquoi selon vous ?

À l’époque, quand un avion passait, on levait tous la tête et on courait à l’aérodrome voir l’avion. Aujourd’hui il en passe tellement… Les gens qui volaient étaient de véritables pionniers. De plus, aujourd’hui, il existe très peu d’expositions de vieux appareils (reproductions ou restaurés). Chaque événement est donc quasiment unique. Samedi, on pourra compter sur la présence d’une trentaine d’avions Fournier sur la plateforme. Nous attendons une centaine de personnes. Et peut-être plus. C’est l’occasion pour les Cadurciens de connaître un morceau de leur histoire. Et de rencontrer des personnalités «célèbres» de l’aviation.