La Maison de l’eau a bien choisi son cadre : celui de la première usine d’eau potable à Cahors. Elle a ouvert en 1853 ; la ville est à l’époque dans l’air du temps. L’usine fonctionnait grâce à la rivière, un système de pistons allait prendre l’eau à la fontaine des Chartreux. « Elle a tourné jusqu’en 1971 », explique Myriam Cohou, responsable de la Maison de l’eau.

En 2004, des travaux sont entrepris pour la rénover. La Maison de l’eau ouvre au public en 2008. « Beaucoup de visiteurs passaient au pont Valentré, c’était l’occasion de valoriser le lieu car son architecture en elle-même est magique. L’usine a été laissée en l’état », poursuit Myriam. À l’intérieur, une exposition relate l’histoire du pont Valentré. D’autres expos mises en scène par l’équipe de la Maison du patrimoine, traitent des toilettes et de l’hygiène dans l’antiquité, au Moyen-Âge, au XIXe siècle. La rétrospective est richement documentée.

« Le XVIIe siècle se caractérise par une utilisation limitée de l’eau. À cette époque, chacun est intimement persuadé que les pores de la peu sont perméables : tout liquide dans lequel on s’immerge est source potentielle de danger », resitue la responsable. Le XVIIIe siècle verra le retour en grâce du bain, il est alors perçu comme une source de plaisir.

« Cette année, deux étudiantes en licence professionnelle animation et valorisation du patrimoine urbain et périurbain, Léonie Mareuil et Margot Hericher, exposent à l’extérieur sur Cahors Mundi. Elles expliquent le contexte historique, comment sont arrivés les citoyens du monde. » L’expo se tiendra près de la borne à l’entrée du pont Valentré.

La Maison de l’eau accueille en moyenne 11 000 visiteurs par an. « Depuis l’ouverture le 1er juillet, nous avons eu 1 100 visiteurs. » Crise oblige, une quinzaine de personnes sont invitées à l’intérieur, tout ce qui est tactile a été déconnecté. La Maison de l’eau est ouverte tous les jours (entrée gratuite) jusqu’au 31 août de 10 h à 13 h et de 15 h à 19 h.