Voulez-vous emprunter des œuvres d’art?

artothequeLe Conseil Départemental qui se réunissait hier a souhaité donner un nouvel essor à l’artothèque. Le dispositif qui permet le prêt d’œuvres d’art veut toucher de nouveaux publics, les 18-27 ans et les entreprises..

Au menu des édiles du Conseil Départemental hier matin, un ordre du jour allégé : cinq rapports dont l’examen budgétaire de la Décision modificative 2 et une entrée en matière culturelle avec le déploiement et les nouvelles offres de l’artothèque. La formule qui permet à tout un chacun d’emprunter les œuvres de la collection constituée par le Département va évoluer, apporte des modifications tarifaires et veut s’adresser à des publics différents.

Catherine Prunet, rapporteur du dossier a décrit hier «une nouvelle dynamique territoriale» avec l’accrochage des œuvres dans trois lieux bien définis, la médiathèque à Cahors, l’Astrolabe à Figeac et le Théâtre de l’Usine à Saint-Céré sans compter des expositions dans des collèges (Luzech, Prayssac) et à la Maison des arts Georges-et-Claude-Pompidou à Cajarc.

Mais l’artothèque se cherche de nouveaux utilisateurs et pour cela fait évoluer ses tarifs d’abonnement afin d’être le plus incitatif. Les jeunes dans la tranche 18-27 ans constituent la première cible. Moyennant un abonnement annuel de 20 €, ils pourront emprunter 6 œuvres par an. Une offre «entreprise» a également été créée. «L’idée, précisait Catherine Prunet, est d’amorcer un encouragement au mécénat privé». Ces offres s’accompagnent d’une offre d’exposition gratuite dans les collèges.

Les conseillers départementaux, Danielle Deviers, Caroline Mey-Fau ou encore André Mellinger n’y voient que des aspects positifs : «L’accès de l’art à tous sans barrières financières ni géographiques». Entre les expos, de Cahors à Figeac en passant par Gourdon, Luzech et Saint-Céré, plus de 100 œuvres ont migré vers un public diversifié au cours du deuxième semestre 2016 La culture accessible à tous, cela plaît bien au président du Département Serge Rigal qui soutient que même avec des budgets serrés «la culture n’est une variable d’ajustement dans le Lot».


Une collection de 790 œuvres

Unique collection publique d’art contemporain sur le territoire lotois, l’artothèque compte 790 œuvres. ce qui représente un patrimoine départemental d’une valeur de 377 692 €. Le projet artistique qui privilégie certaines thématiques (paysage, écriture, architecture, identité, circulation, images) reflète l’histoire de l’art de 1960 à nos jours. Selon les derniers chiffres, l’artothèque compte 106 abonnements payants (particuliers, collectivités, associations etc.) et des partenariats gratuits. Ce qui permet à ce service départemental de toucher chaque année 3500 personnes avec une moyenne de 2 300 échanges de créations par an. Parmi les décisions prises hier, le conseil départemental a voté l’élargissement du comité d’acquisition des œuvres à 3 élus départementaux en plus du président du Département représentée par la vice-présidente en charge de la Culture. Il s’agit d’Angèle Préville, Martine Hilt et Véronique Chassain. Tarification 2017 : particuliers (2 œuvres tous les 2 mois) pour 50 € ; entreprises (5 œuvres tous les 2 mois) pour 150 €