Zones défavorisées: 8 février nouveau zonage
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La FDSEA et les Jeunes agriculteurs communiquent : « La réunion du groupe national (ministère – profession agricole – régions) sur la révision des Zones Défavorisées s’est tenue cet après-midi au ministère de l’agriculture à Paris. La DGPE a indiqué que le critère complémentaire que nous avions proposé (basé sur le morcellement des parcelles) avait bien été pris en compte, il a fait l’objet d’une simulation… et n’a pas été retenu aujourd’hui ! Aucune carte n’a été présentée au cours de cette réunion. Une dernière carte est annoncée pour mi-février. C’est la version qui sera envoyée à Bruxelles. Est-ce que le ministre temporise ? Est-ce qu’il nous a déjà écartés ? Difficile à dire… Techniquement, le dossier « Quercy Blanc » est carré. Quels sont les blocages : réglementaires ? budgétaires ? Ce qui est certain, c’est que notre patience a des limites… cette situation ajoute encore de la tension sur le terrain. C’est insupportable et explosif ! L’administration serait bien inspirée de suspendre tous les contrôles sur les exploitations… Nous n’imaginons pas une seconde, après une rencontre avec le Premier ministre, un rendez-vous au ministère de l’agriculture et une prise de position sans ambiguïté du DRAAF à la sortie de la manif de Montauban, que le président de la République puisse nous claquer la porte au nez. Car, par ce geste de mépris inqualifiable, il condamnerait pour les 30 prochaines années, l’avenir de centaines de femmes et d’hommes qui font vivre nos territoires, malgré les handicaps vécus au quotidien. L’heure est grave. Nous appelons solennellement le gouvernement et les élus de notre territoire à bien mesurer l’impact de la décision qui va être prise…»
La Région Occitanie refuse le statu quo et poursuit sa mobilisation. La commission nationale travaillant sur la révision de la carte des zones agricoles défavorisées s’est réunie ce vendredi 26 janvier, à Paris. Vincent Labarthe, vice-président de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, participait à cette réunion et a tenu, à la sortie, à faire part de sa déception : « Nous nous attendions aujourd’hui à avoir des propositions nouvelles. Au contraire, c’est le statu quo qui nous est imposé. Il n’y a eu aucune avancée concrète par rapport au zonage proposé le 20 décembre dernier ! Nos objectifs restent clairs et partagés par l’ensemble de la représentation syndicale agricole : le futur zonage doit être réservé à l’élevage, afin de préserver nos filières et les emplois qui y sont liés, mais aussi la vitalité de nos territoires et les espaces naturels souvent sensibles. Nous devons permettre à nos éleveurs de continuer à exercer leur métier, à pouvoir en vivre tout en faisant vivre notre région. »A l’occasion de ses vœux aux agriculteurs prononcés hier Auvergne, le président de la République Emmanuel Macron a fixé un nouveau rendez-vous au 15 février pour valider la future carte des Zones Défavorisées. « Il ne reste ainsi plus qu’une quinzaine de jours pour trouver les solutions qui permettront d’éviter la fracture agricole et territoriale et garder des régions françaises riches de leur diversité. Aussi, nous demandons au Ministre de l’Agriculture de nous recevoir dans les meilleurs délais afin de lui faire part de notre vision et de nos propositions concrètes sur ce dossier », a indiqué Vincent Labarthe. A l’occasion de la manifestation organisée le 24 janvier dernier à Montauban, la présidente de Région Carole Delga avait déjà réaffirmé la mobilisation de la Région sur cette question primordiale pour l’avenir des agriculteurs, des éleveurs et de l’ensemble des territoires de l’Occitanie.
Medialot
La colère agricole gronde dans les campagnes d’Occitanie. Toulouse est bloqué depuis ce mercredi 31 matin par les agriculteurs de Haute-Garonne. Et dans le Tarn-et-Garonne, les agriculteurs bloquent la rocade de Montauban, au niveau de l’échangeur d’Aussonne depuis lundi. Ils ont passé 2 nuits sur place et ne comptent pas partir. La tension va monter d’un cran aujourd’hui.
Ce mardi des perturbations autour de Cahors sont annoncées pour la soirée des blocages sporadiques ont été menés autour de Toulouse, notamment autour de l’aéroport
Aéroport, A64 : les agriculteurs bloquent tous azimuts autour de Toulouse
« Le gouvernement veut étouffer nos territoires, nous répliquons par l’asphyxie de l’Occitanie ! »FDSEA et JA communiquent : « Suite aux actions menées depuis la manifestation de Montauban le 24 janvier, et aux blocages de la semaine dernière sur notre région, une délégation du Lot et d’Occitanie a rencontré le ministre de l’agriculture vendredi. Notre critère de classement est « pris en compte » mais aucune carte n’a été présentée… nous avons fixé un ultimatum au ministre pour une carte ce mercredi ! Sachant que les services du ministère revoient tous les critères depuis le début. Soyons très vigilants… Quant au budget, rien ne nous permet aujourd’hui de garantir, ni le maintien du Piémont, ni les montants ICHN à l’issue de la révision en cours ! Soyons tous mobilisés pour sauver notre ICHN et faire enfin reconnaître les handicaps réels de nos territoires du Lot » Les organisations syndicales ont ainsi décidé « de l’extension des blocages au-delà du point de Montauban – Nord » ce mardi 6 février, à 19 h, avec 3 barrages prévus sur de l’A20 : au péage de Cahors Sud, au péage de Montfaucon, et au péage de Souillac.
Hier soir vers 19 heures, à la sortie sud de Cahors, l’opération conduite par les agriculteurs en colère de la FDSEA et du CDJA s’est déroulée comme une action commando. Elle était visiblement minutieusement préparée et la «prise d’assaut» du rond-point de l’Aquitaine n’a pris que quelques minutes.
Comme ils l’avaient annoncé la veille, les manifestants qui réclament la réintégration des 26 communes du Quercy Blanc dans le dispositif des zones défavorisées, son arrivée en cortège depuis le Sud du Lot en direction du chef-lieu. Dans la nuit noire et glaciale, un train de lumières clignotantes a progressé vers le giratoire. Trente, peut-être quarante ou cinquante tracteurs avec leurs remorques chargées de paille, de bois, de bidons ont verrouillé toutes les routes. Très rapidement, un véritable blocus s’est opéré, totalement hermétique, les accès vers le péage de l’A20 ou vers la D 820 étant complètement fermés dans les deux sens à la fois par les lourds engins agricoles et par le contenu des remorques déversé sur le bitume. Hier soir, les agriculteurs qui ont reçu «le soutien total des élus départementaux dans leur mobilisation, pour le maintien de la reconnaissance des handicaps pour 100 % des communes lotoises» étaient bien décidés à passer la nuit sur place et à bloquer au moins jusqu’à 16 heures aujourd’hui, dans l’attente des décisions du ministère. La Dépêche
7 février Il n’est plus possible d’accéder à Toulouse et Montauban par les grands axes, en ce début d’après-midi.
Nouveau zonage! les 26 communes exclues du Quercy Blanc vont intégrer le projet de zonage. Une victoire majeure pour les agriculteurs de ce secteur et un soulagement énorme pour l’avenir de ce territoire ! Conséquence inattendue de ce nouveau zonage, les 14 communes de la Vallée de la Dordogne sont exclues par un « jeu de chaises musicales » dévastateur et intolérable. la carte qui sera présentée vendredi ne sera pas pour autant la dernière.. La pression va se poursuivre sur le terrain pour concrétiser une bonne fois pour toutes un territoire du Lot 100 % préservé. Les barrages aux péages sur l’A20 à Cahors Sud, Montfaucon et Souillac vont être levés mais FDSEA et JA précisent « que tout le monde reste mobilisé et sera prêt à agir demain.
Mercredi après-midi depuis 16 h 45, le rond-point de Regourd, sur la D 820, la rocade en direction de Montauban étaient paralysés dans les deux sens. Un barrage en feu avec des gravats obstruait la route. La circulation était bloquée, une déviation conduisait les véhicules en direction du centre-ville de Cahors. Les services de l’ordre assuraient la circulation, il n’y a pas eu d’affrontements avec les services de police.
Ce mercredi 15 février une délégation d’élus du nord du Lot a été reçue en préfecture par Jérôme Filippini préfet du Lot.
À l’issue de la rencontre les élus se sont montrés confiants quant à la prise en compte des 14 communes de la Vallée de la Dordogne, déclassées du périmètre des zones défavorisées, ouvrant droit à des aides spécifiques. « l’État se serait engagé à obtenir auprès de la Commission de Bruxelles, la réintégration de ces 14 communes »
extrait de La Vie Quercynoise
« Il n’y aura pas de publication officielle de la carte avant la validation par la Commission à Bruxelles le 1er mars »
Les agriculteurs des 14 communes Vallée de la Dordogne concernés par le redécoupage de ces territoires où l’élevage et l’agriculture sont plus compliqués qu’ailleurs, redoutent de perdre des aides européennes sans lesquelles leurs exploitations ne seraient plus viables.
Pour exemple la Chèvrerie de la Borie d’Imbert, une exploitation de 170 hectares avec 450 chèvres dont 60 % de ses terres sont du Causse (plateaux calcaires séparés par des vallées qui peuvent être profondes, souvent sèches et arides), si elle sort de la zone défavorisée elle perd 12 000 € de subvention, ce qui mettra en péril son exploitation. Par ailleurs pour les autres agriculteurs concernés ils perdraient en moyenne 10 000 € de subvention et certains seraient amenés à déposer le bilan. Les agriculteurs rappellent que leur terre n’a rien à voir avec les plaines de Beauce.
Ils ont donc invité Huguette Tiegna députée du Lot à se déplacer pour découvrir la terre qu’ils cultivent. Lundi, elle est venue rencontrer les exploitants agricoles réunis à la Ferme de la Borie d’Imbert qu’elle a visitée et s’est rendue sur différentes parcelles dans les communes de Rocamadour, Lacave et Meyronne accompagnée de Pascal Jallet (maire de Rocamadour) et Alain Arcoutel (Trésorier de la FDSEA du Lot). Elle a déclaré : «J’ai l’impression d’être au salon de l’agriculture dans le Lot, ce qui me permet de comprendre la réalité des agriculteurs, d’être sur le terrain et d’avoir une visibilité de ce qui se fait dans le Lot, là où nous avons des zones sensibles. Il est important d’aller expliquer sur le terrain les mesures prises et de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’injustices. Il faut expliquer pourquoi nous sommes sortis de la zone sensible et voir quelles sont les perspectives de travail.»
Huguette Tiegna a demandé pourquoi les agriculteurs ne commercialisent pas la viande de chèvre. Marc Vilard lui a répondu : «Il y a très peu de filières et les français ne connaissent pas cette viande qui n’est pas valorisée. Les chevreaux et les chèvres sont plus destinés au marché méditerranéen Italie Grèce etc…»
B.J La Dépêche