La faux : un outil dans l’air du temps
La faux est un outil composé d’une longue lame effilée (60 à 90 cm) et arquée qui est fixée Perpendiculairement à un manche relativement long (140 à 160 cm) celui-ci étant muni de deux poignées, l’une à mi-hauteur et l’autre à l’extrémité opposée à la lame, ce qui permet un meilleur équilibre dans un mouvement de balancier. La faux est un outil manuel utilisé en agriculture et en jardinage pour faucher l’herbe et récolter les céréales. Le fauchage requiert un apprentissage spécifique ; il s’effectue par un balancement régulier des deux bras tout en maintenant la lame bien horizontale à la hauteur voulue.
Cet outil est apparu vers le XIIe siècle en France et fut utilisé, dans un premier temps, pour couper l’herbe. Ce n’est qu’à partir du XVIè siècle que l’on remplacera la faucille par la faux pour la récolte des céréales. Aujourd’hui des faucheuses mécaniques puis des moissonneuses-batteuses font de la faux un outil en voie de disparition, son usage ayant fortement régressé avec l’apparition de ces nouvelles techniques.
Pourtant cet outil est dans l’air du temps. Tombé en désuétude avec l’arrivée des moissonneuses, on redécouvre aujourd’hui les nombreux avantages de la faux (ou faulx) : ne consommant pas d’énergie, elle est économique, écologique, mais aussi silencieuse, efficace, et d’un maniement simple et non pénible lorsque le geste est maîtrisé.
Elle peut donc se positionner comme une alternative sérieuse aux tondeuses, débroussailleuses et autres engins mécanisés, lourds, polluants et coûteux.